Équipe de France : Domenech en rajoute une couche sur la grève de Knysna
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Dix ans après la tristement célèbre grève de Knysna, Raymond Domenech est revenu sur ce fiasco de l'équpe de France.

Il y a dix ans jour pour jour, la France du football vivait l'une des pages les plus sombres de son histoire avec l'épisode Knysna lors du Mondial 2010 en Afrique du Sud. Après l'exclusion de NicolasAnelka suite à ses propos tenus à l'égard de RaymondDomenech à la mi-temps du match France-Mexique, les Bleus avaient alors décidé de faire grève et de rester dans leur bus alors qu'un entraînement était programmé. Désormais consultant pour la chaîne L'Équipe, l'ancien sélectionneur est revenu en détail sur cet épisode malheureux. « Ce jour-là, je sentais qu'il se préparait quelque chose. Au déjeuner, j'ai dit en rigolant : "J'espère qu'ils ne vont pas faire la grève de l'entraînement." Mon staff a éclaté de rire, c'était tellement improbable. J'ai essayé de pêcher les infos, j'ai parlé avec Hugo Lloris, qui m'a dit avant de partir à l'entraînement : "On va faire une connerie." "Et alors ?" "Ben, coach, vous savez, c'est l'équipe." Dans le bus, avant l'entraînement, j'ai dit aux joueurs : "Je ne sais pas ce que vous allez faire mais il y a des caméras. Tout va être disséqué, soyez vigilants. J'espère que vous n'avez pas oublié qu'on est là pour jouer une Coupe du monde », explique Domenech dans des propos relayés par Onze Mondial. Ce dernier avoue également regretter avoir lu la lettre des joueurs face aux journalistes ce 19 juin 2010 : « Prendre la décision de lire la lettre, c'est une erreur totale. Ce n'était pas à moi d'assumer leurs responsabilités. J'ai manqué de lucidité. En fait, je me suis posé, comme je le fais souvent, c'est ma nature, en responsable de tout. Je ne sais pas qui a écrit cette lettre, je n'ai même pas cherché à savoir. Cela fait dix ans et rien n'a filtré sur cette affaire. Il y a une sorte d'union sacrée très rare dans le foot. Ce jour-là, des personnes savaient et je regrette que certains agents qui m'appelaient tous les jours avant la liste pour me parler de leurs joueurs n'aient pas eu le courage de me prévenir ».

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