Équipe de France : Après Djibril Cissé, un autre joueur présent dans le bus de Knysna se confie…
La rédaction

Dans un long entretien accordé à So Foot, un ancien international français est revenu sur la grève du bus de Knysna.

« Il y a des cadres qui étaient là, dont un capitaine (Patrice Evra) qui n’est pas d’accord avec ce qu’il s’est passé avec Nico. Ce capitaine décide de taper du poing pour montrer qu'on est solidaires, même si pour moi il fallait le montrer sur le terrain, mais bon. Il décide qu'on ne s'entraîne pas. Ça discute, certains ne veulent pas, mais on suit. "On ne réalise pas les répercussions, on est coupés du Monde... C'est après qu'on réalise. C'est vrai qu'aujourd'hui je m'en veux de ne pas avoir eu les couilles de réagir et de sortir du bus. » Quelques jours après Djibril Cissé, qui a livré ses vérités à Raymond Domenech dans TPMS sur D8, au tour d’Anthony Réveillère de revenir sur le sujet pour So Foot.

« Knysna n’a rien de surprenant »

« On a voulu jouer la solidarité vis-à-vis d'Anelka et cela a pris des proportions folles. Mais on en est arrivés là car il y a des choses qui auraient dû rester dans le vestiaire. (Il réfléchit) Je ne prends le parti de personne, mais en voyant les matchs de qualification et certains comportements à ce moment, Knysna n'a rien de surprenant, car il n'y avait aucun cadre. Cela m'a toujours surpris avec Domenech : on m'a toujours dit que le joueur taclait à la gorge, que c'était un fou furieux avec sa grosse moustache... Mais en fait, avec cette sélection, on avait l'impression que certains avaient des passe-droits », a tout d’abord lancé Anthony Réveillère, avant de poursuivre son explication.

« Domenech, je n’ai jamais eu de vraie discussion »

« Ce qui est arrivé à Knysna, c'est comme l'éducation d'un enfant : on fixe des règles et on s'y tient. Là, tout le monde pouvait faire ce qu'il voulait, donc c'est parti dans tous les sens. Mais ce n'était pas ainsi qu'à la Coupe du monde, c'était déjà comme ça en amont. Après, on me dit que Domenech est un mec bien. Moi, je ne connais pas l'homme, je n'ai jamais eu de vraie discussion avec lui. C'est forcément compliqué de gérer des ego, prendre des décisions, mais quand on fait le métier, on doit avoir ces aptitudes. À l'Euro 2008, il y avait déjà des problèmes. En 2010, on n'en parle pas. »

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