Nombreux sont ceux qui réclament un grand ménage chez les Bleus après ce triste Euro et les problèmes extra-sportifs qui ont ressurgi. Pour quel visage en 2014 ?
Laurent Blanc, ou son successeur, a du pain sur la planche dans les mois qui viennent. Si Blanc avait tenté de redonner une chance aux fauteurs de trouble de Knysna, nul doute que ce coup-ci, la pression populaire, voire même les sanctions de la FFF, devraient obliger le sélectionneur à taper du poing sur la table. En prévision de la Coupe du Monde 2014, zoom ligne par ligne sur les changements qui pourraient avoir lieu.
Le gardien : on ne bouge pas C’est a priori à ce poste qu’il y aura le moins de débat. Hugo Lloris a prouvé pendant l’Euro qu’il avait la qualité pour briller lors des grands matchs. Le futur sélectionneur en fera certainement un des ses cadres.
La défense : adios la charnière ? Concernant ce secteur, le problème est plus sportif qu’extra-sportif. Laurent Blanc avait essayé de donner confiance, pendant deux ans, à la charnière Rami-Mexès. Force est de constater que cela n’a pas été une réussite. Philippe Mexès aura 32 ans au Brésil, alors qu’Adil Rami a montré ses limites au niveau international. Laurent Koscielny, déjà brillant face à l’Espagne, a donc sa place dans cette nouvelle charnière. En attendant l’émergence définitive de Sakho ou Varane, Yanga-Mbiwa, s’il confirme ses dispositions montpelliéraines, fait figure de choix crédible. Sur les côtés, Clichy et Debuchy ont gagné des points durant cet Euro. Entre son âge (33 ans en 2014) et sa cote de popularité au ras des paquerettes, Evra ne s’inscrit probablement pas dans les plans à venir chez les Bleus.
Le milieu : Cabaye, le survivant C’est peut-être le secteur où il y a le plus de travail. Le coeur du jeu, comme aime à l’appeler Laurent Blanc, est un chantier persistant depuis deux ans. Pour leurs écarts durant cet Euro en plus de leurs performances discutables, Yann M’Vila et Samir Nasri, à des degrés différents vont certainement devoir se concentrer sur leur club quelques temps. Florent Malouda et Alou Diarra, de leur côté, seront des trentenaires bien tassés, d’où un besoin de renouvellement. Au final, seul Cabaye semble donc un cadre potentiel dans le futur. Pour l’accompagner, Etienne Capoue a deux ans pour tirer son épingle du jeu au poste de sentinelle. A lui de faire le bon choix cet été en trouvant un club qui mettra en valeur des performances déjà excellentes. Pour le troisième poste du milieu, Abou Diaby a évidemment sa place, mais impossible de compter avec certitude sur lui au vu de son état physique. Yoann Gourcuff reste un gros point d’interrogation. Marvin Martin, s’il prend une dimension plus importante dans un LOSC en Ligue des champions, a le potentiel pour devenir important dans les deux ans à venir. Pour le moment, c’est lui que l’on choisit.
L’attaque : Rémy a beaucoup manqué Hatem Ben Arfa et Jérémy Ménez, au vu de leur comportement sur la pelouse et en dehors, ont eux aussi certainement compromis leurs chances pour les prochaines sélections. Un homme semble à même de les remplacer, et même d’apporter un plus : Loïc Rémy. Laurent Blanc avait énormément compté sur lui durant les deux dernières années, et son absence a peut-être pesé plus qu’on ne le pense dans les mauvaises performances des Bleus. Avec Benzema, qui reste incontournable malgré son Euro décevant, et Ribéry, qui a réussi le tour de force de se racheter une popularité grâce à un Euro où il a tout donné, Rémy a les moyens de s’imposer comme le troisième joueur offensif des Bleus. Etat d’esprit irréprochable, intelligence de jeu, capacité à jouer aussi bien dans l’axe qu’à droite, Rémy pourrait en prime franchir un cap si un bon club européen lui faisait confiance cet été. Mathieu Valbuena, qui n’a jamais déçu en Bleu, reste une alternative crédible. Mais l’Euro où Blanc ne lui a pas fait confiance va certainement laisser des traces. Le projet flou de l’OM n’est pas non plus pour l’avantager...