EDF : où en est Hugo Lloris ?
La rédaction

Hugo Lloris, impeccable devant la Finlande vendredi soir sous le maillot bleu malgré une arrivée « agitée » à Tottenham, se refuse à tout commentaire sur le sujet. Mais ses proches parlent pour lui.

L’idée, pour éviter de s’endormir pendant une conférence de presse d’Hugo Lloris, serait peut-être de gober un double expresso. Le capitaine de l’équipe de France, par ailleurs très courtois, poli et sensé, cultive une platitude rare devant les micros. Forcément, à la question qui fâche sur la sortie « musclée » de Brad Friedel à son égard dimanche dans la presse britannique, Lloris a botté en touche. Comme d’habitude, presque instinctivement. Mercredi, pourtant, il devra se rendre à son nouveau chez lui, à Londres, pour revenir dans son club de Tottenham. Et puisque l’ancien portier de l’OL se refuse à tout commentaire sur le sujet, ses proches en parleront forcément mieux que lui. Les opinions convergent vers un même point : sa sérénité. « Tottenham s’est manifesté dans la continuité depuis quatre ans, justifie son père Luc dans le JDD. Mais il pourra franchir un bon palier, découvrir un football différent, une vie différente. Prouver que certaines spécificités ne sont pas un handicap. »

Le clan Lloris serein… pendant trois semaines A l’écouter, son rejeton a donc bien fait de signer chez les Spurs même s’il admet qu’André Villas-Boas a allumé une belle mèche la semaine dernière. « Un problème de circonstances de communications qui ont effectivement fait résonance », poursuit son géniteur. Le clan Lloris a de quoi voir venir, tous les techniciens misant sur une prise de pouvoir rapide du fils prodigue dans les cages de Tottenham malgré la folle envie de Friedel de s’accrocher à la racine. Arsène Wenger, qui connaît plus que bien le championnat anglais, penche résolument pour cette thèse. « Avec un gardien qui a 41 ans, Tottenham prépare forcément l’avenir, a-t-il glissé sur TF1. Cela veut donc dire qu’Hugo aura sa chance tôt ou tard. Peut-être dans 15 jours ou dans 3 semaines, c’est sûr ».

« C’est une blague cette histoire ! » Se tourner les pouces pendant autant de temps va donner des fourmis dans les jambes de Lloris, hyperactif sur sa ligne et professionnel jusqu’au bout des ongles. Pour patienter, il pourra toujours découvrir les bonnes odeurs de Camden, pouponner un peu ou réfléchir à l’opinion tranchée de Bixente Lizarazu. Totalement sidéré par cette situation ubuesque. « C’est une blague cette histoire. Faire venir un gardien aussi cher et le mettre sur le banc, ce n’est pas sérieux, s’est étonné le champion du monde 98. Avec Brad Friedel, ils ont 15 ans d’écart ! Ce n’est pas très professionnel dans la communication de Villas-Boas, ça prouve que la relation qu’il entretient avec son président Daniel Lévy n’est pas si bonne. Moi, je l’ai vécu comme une pique de sa part envers lui ». Il n’est pas le seul dans ce cas-là.