Hugo Lloris et Olivier Giroud vivent un début de saison plutôt compliqué en club. Utilisés avec parcimonie à Tottenham et Arsenal, le portier de l’équipe de France et l’ancien montpelliérain se sont refait une santé sous le maillot tricolore, mardi, face à l’Espagne. Un match qui pourrait enfin lancer leur saison.
Olivier Giroud, le sauveur Auteur d’un exercice 2011-2012 exceptionnel avec Montpellier, Olivier Giroud a décidé de traverser la Manche cet été pour rejoindre Arsenal. Après deux saisons passées dans l’Hérault où il aura inscrit la bagatelle de 39 buts dont 21 en championnat la saison dernière, l’international français a décidé de relever un défi en Premier League. Un championnat qui sur le papier lui correspond totalement. Très bon dos au but ou en déviation, Giroud jouit d’un physique taillé pour se mesurer aux défenses du Royaume (1,92m). Mais voilà, depuis son arrivée dans le club le plus « frenchie » d’Angleterre, l’ancien tourangeau est moins resplendissant. Seulement titulaire 3 fois lors des 7 premières rencontres, il n’a inscrit qu’un seul petit but en Premier League face à West Ham, il y a dix jours. Avant ça, un florilège d’actions loupés qui lui ont valu des critiques virulentes de la presse.
Casillas et son imperméabilité mis à mal Des critiques qui ont poussé Olivier Giroud à se surpasser. Remplaçant face à l’Espagne, mardi soir, il n’est entré en jeu qu’à la 88ème minute de jeu à la place de Karim Benzema. Difficile de se mettre en évidence. Pas grave, le Canonnier prend tout ce qu’il y a à prendre. Mieux, il arrache même l’égalisation dans le temps additionnel. D’une tête imparable, l’ancien montpelliérain a mis à mal les quelques 817 minutes sans prendre un but d’Iker Casillas. Une délivrance pour tout un groupe. « C'est une grande satisfaction, a expliqué le Gunner après la rencontre. On y a cru jusqu'au bout. Le but égalisateur est une récompense pour tout le groupe, on est allé le chercher tous ensemble. A titre personnel, c'est aussi une manière pour moi de faire taire les critiques que j'avais entendues dernièrement. » Arsène Wenger, qui commentait la rencontre, a dû apprécier.
Hugo Lloris, capitaine courage Impérial, Hugo Lloris l’a été pendant quatre saisons sur les bords du Rhône. A Lyon, l’ancien niçois a laissé une trace indélébile. Souvent décisif, rarement remis en cause, le portier de 25 ans s’est imposé comme un gardien incontournable en club comme en sélection. Courtisé à chaque intersaison, Lloris a décidé l’été dernier de voler vers d’autres cieux : l’Angleterre. Direction Tottenham. Désiré par le président du club, Daniel Levy, il ne l’est pourtant pas d’André Villas-Boas, l’entraîneur des Spurs. Dès son arrivée à Londres, les choses se compliquent. L’ancien aiglon prend place sur le banc et doit se contenter des miettes laissées par Brad Friedel. Quelques rencontres par-ci, par-là en Ligue Europa ou en League Cup. Pire, en championnat, il n’a été titulaire que lors de la dernière journée face à Aston Villa.
Villas-Boas sait ce qu'il lui reste à faire Mais comme Olivier Giroud, Hugo Lloris ne s’est pas dégonflé. Fébrile face au Japon (0-1), le gardien de l’équipe de France a enfilé son costume de héros face à la « Roja. » Des arrêts de grande classe devant Pedro et Cesc Fabregas, un penalty du milieu barcelonais stoppé alors que les Bleus étaient menés d’un but et des sorties courageuses. Bref, un match énorme. Sans lui, les hommes de Didier Deschamps auraient peut-être sombré. « Hugo repoussé le penalty, c’est un tournant dans le match, car en seconde période, on était vraiment relâchés et on s’est mis à bien jouer », a avoué Jérémy Ménez. Il est vrai que d’autres joueurs comme Blaise Matuidi ou Franck Ribéry ont été impressionnants. Mais lui, l’est sans relâche depuis de nombreuses saisons. On dit toujours qu’un grand gardien sort son épingle du jeu lors de « grands matchs ». Lloris la sort à quasiment toutes les rencontres. Il serait temps qu’André Villas-Boas s’en rende compte.
Par Thomas Figueiredo