Expulsé de l’équipe de France durant la Coupe du monde 2010, Nicolas Anelka n’en avait de toute manière « plus rien à foutre ». C’est lui qui le dit. Le divorce était consommé depuis plusieurs mois.
Sa sortie à la mi-temps contre le Mexique, la Une de L’Equipe du 19 juin 2010, son expulsion de l’équipe de France ou encore son arrivée, capuche sur la tête, à l’aéroport de Londres : les rares images de Nicolas Anelka en Coupe du monde, lui qui avait loupé celles de 1998, 2002 et 2006, sont encore dans toutes les têtes. Mais qu’a-t-il pu bien se passer dans sa tête, lui qui attendait cela depuis le début de sa carrière ? Au-delà sa prise de bec avec Raymond Domenech, sur son positionnement et son rôle chez les Bleus, le mal était bien plus profond. Selon l’ex-international français (69 sélections, 14 buts), il remontait, en fait, aux jours suivants la qualification contre l’Irlande, en barrages, en novembre 2009. Décisif lors du match aller, à Dublin, en inscrivant l’unique but de la rencontre, une de ses déclarations (« Je suis un problème ' ») avait alors été mal interprétée, puis reprise partout.
Anelka n'avait plus la tête aux Bleus « Je n’en ai jamais parlé, mais il y a un truc qui m’a fait beaucoup réfléchir, cogité. C’est le match contre l’Irlande, raconte Anelka dans « L’entrée des Trappistes », documentaire diffusé sur Canal+ consacré à Jamel Debbouze, Omar Sy et lui. Avec tous les hauts et les bas que j’avais eu en équipe de France, j’avais enfin le sentiment d’avoir fait quelque chose de bien pour mon pays, un truc positif. J’étais satisfait de moi. Et nan, ce n’était pas assez, parce que la presse n’avait pas envie que ce soit moi. Ça m’a touché grave. Et à partir de ce moment-là, je me suis dit rien à foutre, Coupe du monde ou pas Coupe du monde. Ça restera à vie dans ma tête. Quand tu sais que t’as accompli ton devoir et que derrière on te plante le couteau dans le dos, franchement ça fait super mal. »
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