Didier Deschamps est officiellement le sélectionneur de l’équipe de France depuis hier. Mais si sa nomination à la tête des Bleus semble logique, l’ancien entraîneur de Marseille aurait pu intervenir bien plus tôt.
Cette fois, ça y est, Didier Deschamps est le nouveau sélectionneur de l’équipe de France. Ce n’est pas du tout une surprise, mais le Basque a enfin réussi à obtenir ce poste qu’il convoitait tant. Si son nom avait déjà été vaguement évoqué pour remplacer Jacques Santini en 2004, c’est en 2008 que l’ancien capitaine des Bleus aurait pu prendre le poste, alors qu'il s'était clairement déclaré au poste. Aurait dû même, à en croire notre consultant Daniel Bravo, qui a joué un match en équipe de France avec Deschamps. « A la base, Deschamps était plus programmé que Blanc. Il a été capitaine de l’équipe de France, champion du monde, champion d’Europe. C’était le leader. C’est presque logiquement qu’il est aujourd’hui sélectionneur. Même si c’est plus tardivement que prévu ». Car après l’Euro autricho-suisse, celui qui est alors sans club après son départ de la Juventus n’a pas été retenu. « Il aurait dû l’être en 2008 après l’Euro. Ca devait être lui. Il a fallu un concours de circonstance pour qu’ils gardent Domenech. Je ne sais pas pourquoi ils l’ont gardé », continue Daniel Bravo.
Changement d'avis Mais s’il est désormais le successeur de Laurent Blanc, la « Desch » a failli refuser le poste. Car la semaine dernière, l’homme aux 103 sélections chez les Bleus avait d’abord refusé la proposition de Noël Le Graët, président de la FFF. Mais à ce moment là, il venait tout juste de quitter son poste d’entraîneur de l’Olympique de Marseille. Le technicien de 43 ans avait le besoin de faire le point sur sa situation, mais surtout sur celle de l’équipe de France, que Laurent Blanc a laissé comme Raymond Domenech l’avait fait avant lui : avec des problèmes d’ego, une image brouillée et un chantier monstre. Par la suite, Deschamps a déclaré qu’il donnerait sa réponse durant le week-end. Mais ce faux-suspense n’a laissé aucun doute pour tous les observateurs de football : c’était un revirement de la part du Bayonnais. Et en effet, Didier Deschamps a accepté la mission proposé par la 3F, qui est de qualifier l’EDF pour le Mondial brésilien en 2014. Onze ans après sa retraite, l’ancien joueur révélé à Nantes récupère enfin le poste qu’il désirait, et qu’il a eu tant de mal à obtenir.
Rémi dos Santos