Manuel Amoros est sans concessions. Alors que l’équipe de France, depuis l’Euro 2012, a débuté son opération « rachat » auprès du public français, certains anciens n’ont pas oublié certains « errements » des Bleus. A l’image d’Amoros, 82 sélections en équipe de France. « Comment ne pas avoir de cassure quand on voit ce qu’il s’est passé à la Coupe du monde 2010 devant 2 milliards de téléspectateurs ? Faire une grève ! Vous vous imaginez les gens qui ont combattu pendant les guerres... Salir le drapeau comme ça ! C’est inimaginable. Comment un chef d’État comme Nicolas Sarkozy peut recevoir Thierry Henry après son retour en France ? On ne peut pas se rebeller quand on gagne des millions. Et comment peuvent-ils être encore en bleu et représenter la jeunesse française ? C’est mon point de vue » , s’enflamme l’ancien défenseur dans les colonnes de L’Equipe.
« On est trop conciliants »
Actuellement sélectionneur du Bénin, Amoros aurait souhaité des sanctions exemplaires. « On a demandé à Laurent Blanc d’éliminer les rebelles pour un match. Et on les reprend ensuite ! C’est scandaleux, quand on porte le maillot de l’équipe de France, on doit être nickel chrome en dehors du terrain. Déjà, je leur aurais fait payer des amendes de leur poche, pas seulement laisser leurs primes qui venaient de sponsors. Et puis, j’aurais mis vingt ou trente ans de suspension d’équipe de France aux joueurs. On aurait donné leur chance à des jeunes ensuite. Ici, on est trop conciliants… » , ajoute Amoros. Ca s’appelle ne pas avoir la langue dans sa poche.