Affaire des Quotas Blanc a voulu demissionner
La rédaction

Invité du JT de TF1, Laurent Blanc a lâché ses premiers mots après l'affaire des quotas. Physiquement et moralement, le sélectionneur de l'équipe de France est apparu très affecté.A-t-il eu envie de jeter l’éponge ? « Oui, ça m’a affleuré l’esprit, je dois l’avouer. On ne devient pas sélectionneur pour vivre ce genre de situations. Juste pour être compétitif. Après réflexion, j’ai décidé de ne pas démissionner, ce n’était pas la bonne solution. Le moral et l’envie ont repris le dessus. »

Est-il encore affecté par cette affaire ? « Oui, je l’ai très mal vécue et je la vis encore très mal. C’est une période très difficile à supporter, une épreuve. On a touché l’homme. Cette tempête médiatique, je m’en doutais, c’est un sujet très sensible mais j’ai reçu énormément de témoignages, de toutes parts (sportif, associatif)».

Va-t-il changer à partir de maintenant ? « Je ne sais pas, l’avenir le dira. Je n’en sortirai pas indemne. Je souhaite rester le même, aller au bout de ma mission, un vrai objectif pour le foot français. Ce qui est sûr, c’est que le sélectionneur ne changera pas. L’homme oui ».

A-t-il été piégé dans cette histoire ? « Non mais il est clair que cette réunion a dérapé. Je tiens à m’excuser. Il faut rappeler que je n’étais pas convié à cette réunion, je ne participe pas aux rassemblements de la DTN. Si je suis en colère, c’est juste vis-à-vis de moi. Mes propos ont été sortis de leur contexte, et on a fait un amalgame blessant pour les gens que je connais ou pas ».

Quel est son objectif ? « Bien se préparer pour l’avenir pour être présent à l’Euro 2012. L’idée est de analyser, réfléchir, se replonger dans le football, ce que je sais vraiment faire. J’irai au bout de ma mission pour tous ceux qui ont participé à l’aventure ».

A-t-il changé d’avis sur la binationalité ? « On peut avoir deux positions sur le thème de la binationalité. Soit on considère que c’est un faux débat, le débat est donc clos. Soit on admet qu’il existe une problématique et donc discuter. Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas à moi de dire s’il faut révolutionner. Je vais m’écarter de ces domaines, ce n’est pas pour moi. Mais j’ai compris que le climat est très tendu par rapport au sujet des discriminations. En France, il est difficile de débattre, d’émettre, sans que l’interprétation des mots soit diffère de ce que vous pensez vraiment ».