Après avoir perdu la confiance de Carlo Ancelotti, Didier Drogba a paumé la foi. L'Ivoirien, qui devient fou quand Chelsea se fait débarquer en C1, n'a pas mouffeté. Il aurait pu, personne ne lui en aurait tenu rigueur.
La bête de muscles qu'est Didier Drogba est devenue inoffensive. Le corps arbitral s'en réjouit, le service litige de Chelsea aussi. À l’exception de 2007, l'attaquant de Chelsea, qui a d'ailleurs toujours été éliminé par le futur vainqueur (Liverpool, en 2005 ; le FC Barcelone, en 2006 et 2009 ; Manchester United, en 2008 et l’Inter, en 2010), s'est toujours fait remarquer par son comportement border-line. Pêle-mêle, on recense ainsi l’expulsion en prolongation lors de la finale contre MU, à Moscou, un autre rouge il y a un an en huitièmes de finale retour contre l’Inter Milan et le célèbre « It’s a fucking disgrace » à l'encontre de l'arbitre Tom Ovrebo contre le Barça lors de la demi-finale retour 2009.
Maintenant, c'est Drogba qui calme Et là, alors qu'il aurait largement pu péter un câble, rien de rien. Nada, nothing. Entré à la pause à la place d'un Fernando Torres encore fantomatique (693 minutes sans marquer), l'Ivoirien n'aura peut-être plus jamais l'occasion de gagner la C1 mais n'a montré aucun signe de colère. Alors qu'il a clairement apporté un plus aux Blues grâce à sa puissance et ses prises de balle, Drogba aurait même pu crier son courroux, invectivé ses partenaires mais il a préféré le mutisme. Drogba a même tenu à calmer ses partenaires qui gueulait après l'arbitre avant de marquer un superbe but qui a donné de l'espoir pendant... 32 secondes (2-1). Sage décision mais qui fait finalement peine à voir, autant que la mine déconfite de Roman Abramovich malgré son bronzage aux UV. Comme il en a l'habitude depuis 2003, le Russe à l'épais portefeuille se couchera aux côtés d'une Coupe aux grandes oreilles en plastique. Et laissera probablement filer en fin de saison la seule star qui aurait pu lui rapporter la version authentique.