Comment peut on encore etre fier du PSG
La rédaction

J'étais au match dimanche soir au Parc des Princes. Comment peut-on aujourd'hui être fier d'être supporter parisien? Bien évidemment tous ne sont pas des voyous, mais il y en a certainement de plus en plus.

Être obligé de se retrouver dans des scènes de guérilla urbaine est une honte pour le club de la capitale. Et encore, heureusement que les supporters marseillais n'était pas là, je n'ose pas imaginer ce qui se serait passé. Ce match PSG-OM est toujours attendu et j'étais tout content de me faire le film du match en me rendant au stade à pied, croyant l'exploit possible. Malheureusement, le foot au Parc est de moins en moins synonyme de fête. Il faut désormais regarder où on va pour ne pas se prendre un mauvais coup ou une bouteille sur la tête. Déjà, à ce moment-là, je n'avais même pas envie de rentrer dans le stade, d 'autant plus que les CRS filtrent et rendent la tâche plus compliquée. Il faut s'armer de patience car faire déjà la queue autour du Parc, ça met les boules. Ensuite il faut pénétrer dans l'enceinte du stade, valider son ticket et se faire rapidement fouiller. Ça c'est normal. Et je découvris enfin le Parc des Princes de l'intérieur. C'est vraiment le plus beau stade de France, surtout lorsqu'il est plein comme ce soir-là.

Un but et c'est l'abattement général

L'ambiance était superbe et la curiosité de voir cette équipe de l'OM de près me redonnait le sourire. Je savais que les Parisiens essayerait d'emballer la rencontre, mais leur fragilité me rendait pessimiste. Finalement, j'eus assez vite la confirmation que malgré leur bonnes intentions, cette équipe du PSG, trop affaiblie par les absences de Sakho, Sessegnon et Luyindula, ne pouvait espérer rivaliser. En plus, Guillaume Hoarau, longtemps blessé, est loin du niveau qu'il était le sien à son arrivée dans la capitale. Et comme toujours, quand le PSG prend un but, c'est la catastrophe l'abattement général. Pas de révolte, du fatalisme. Donc la victoire de l'OM est largement méritée, même si elle est sévère. Et je trouve même qu'elle a été acquise sans faire un gros match; c'est là le plus inquiétant pour les Parisiens. Je suis peiné pour Antoine Kombouaré, car les faiblesses de son équipe le plonge dans les abîmes. Comment peut-il encore redonner des couleurs à ses joueurs?

Une heure pour faire 100 mètres

A cinq minutes de la fin du match, je décidai de quitter le stade, étant à peu près persuadé que le PSG ne reviendrait pas au score (sourire)... Seulement voilà, les soirs de matchs au Parc ne ressemblent à aucun autre. Après la déception de la prestation et du résultat, les CRS m'attendaient. Je ne leur jetterait pas la pierre car ce n'est que la conséquence des affrontements des supporters parisiens entre eux. Mais croyez-moi, attendre une heure pour récupérer son scooter garé à 100 mètres, c'est frustrant. Alors aujourd'hui, même si je peut comprendre le mécontentement des supporters, ils ne faut pas qu'ils en fasse un prétexte à la violence. Je leur dit que finalement, eux non plus ne méritent pas « une équipe à Paris », comme il le chantaient dimanche...