Comment Mourinho coule le Real
La rédaction

Ici, on ne parle pas de foot mais de business. Depuis l'arrivée de José Mourinho, le club madrilène vend moins de produits dérivés. Pourquoi ? Le Portugais prend trop de place.

Le magazine spécialisé espagnol Don Balon a épluché les comptes de la Casa Blanca. Ce qui en ressort est clair, net et précis. L’image négative et orgueilleuse qui colle à la peau de José Mourinho nuit au Real Madrid. Evidemment, pas en termes de résultats mais de finances. Ses sorties médiatiques pas toujours maîtrisées (n’est-ce pas Karim '), son arrogance naturelle, la floraison de ses entraînements à huis-clos depuis une semaine et la présence limitée de joueurs cadres lors des conférences de presse plombent indirectement les caisses du club. Un chiffre : la vente de maillots et de produits dérivés officiels du Real a chuté de 20% ! «Le Real continue à vendre des maillots mais pas le reste. C’est comme si vous vendiez un costume mais que la cravate vous restait sur les bras, assure un responsable de la marque Adidas sous couvert d’anonymat. Le vrai socio veut acheter le maillot de CR7, de Casillas ou d’autres mais ne voudra pas ressembler à Mourinho».

Un surnom : frimeur Le style tiré à quatre épingles de celui-ci serait-il trop élégant ? Parallèlement à cette enquête, un sondage à l’insu de Florentino Perez a d’ailleurs été effectué concernant la réputation de Mourinho. Socios – parmi lesquels des chefs d’entreprise célèbres et des amis intimes du président – ont ainsi été sondés. Ce qu’il en ressort ? Qu’ils lui ont officieusement donné un sobriquet : «Chuleta», littéralement «côte de porc» mais qui signifie «frimeur» en langage familier. De plus, selon eux, Mourinho n’est pas un «Monsieur» car il n’a pas la grandeur d’esprit et le respect pour diriger durablement le Real. Le constat en coulisses est donc très dur mais le technicien portugais, toujours invaincu en huit matches cette saison, l’a déjà assuré. «Ceux qui me critiquent m’ont toujours fait beaucoup rire».