Chaouchi sur la sellette
La rédaction

Faouzi Chaouchi s'est montré peu à son avantage vendredi dernier lors du match amical en Irlande (3-0). Vivement critiqué par la presse algérienne, le gardien sétifien pourrait perdre sa place de titulaire pour le Mondial.

Rassurant durant le premier quart d'heure face à l'Eire, le portier algérien, Faouzi Chaouchi, s'est montré bien moins à son avantage après l'ouverture du score par les Irlandais. Le talentueux gardien sétifien -un temps pisté par l'OM- se trouve plus que jamais menacé de perdre son statut de titulaire en vue du Mondial. Au grand bonheur du nouvel arrivé, Rais M'Bolhi.

«Pour l'instant, Chaouchi reste numéro un, mais il va devoir se reconcentrer à nouveau et démontrer bien plus que ce que nous avons vu en Irlande...» Contacté par nos soins, l'un des responsables du staff technique des Fennecs n'a pas caché sa «déception» suite à la prestation du gardien de but sétifien. Considéré comme le meilleur gardien en Algérie, Chaouchi va devoir se faire violence s'il ne souhaite pas se faire chiper le leadership par Rais M'bolhi ou éventuellement Lounès Gaouaoui, «officiellement» numéro 2.

Sélectionné à l'occasion du stage à Crans-Montana, en Suisse, le gardien du Slavia Sofia, modeste club du championnat bulgare, est parvenu en seulement 25 minutes à séduire une bonne partie des observateurs et, ce malgré un penalty encaissé. Sérieux dans ses dégagements, le Parisien (24 ans) fait désormais figure de postulant au poste de numéro un, à en croire un proche du sélectionneur Rabah Saâdane. «Il ne faut pas se précipiter dans le choix final. Mais, à l'heure actuelle, M'Bolhi peut prétendre à un poste de titulaire, même si Chaouchi garde toute notre confiance». Adulé au «bled» depuis son énorme match au Soudan, face au grand rival égyptien, l'ancien portier de la Jeunesse Sportive de Kabylie traverse depuis six mois une période délicate. En cause, bien évidemment, ses sautes d'humeur comme l'en atteste son coup de tête adressé à l'arbitre béninois, Coffi Codjia, en demi-finale de la CAN.

Sauvé d'une longue suspension grâce à un tour de passe-passe de l'influent président de la fédération algérienne, Mohamed Raouraoua, Faouzi Chaouchi s'était juré de se refaire une image sur le terrain. «Il sait se transcender dans les grandes occasions, mais dès qu'il pète un plomb, il est capable de tout foutre en l'air», nous a confié l'un de ses coéquipiers en sélection.