Le Togolais aurait rêvé un meilleur scenario pour ses débuts au Real. Indigents, les hommes de José Mourinho semblent avoir dit adieu au titre en s'inclinant à Pampelune.
Sur le banc au début de la rencontre, Adebayor espérait peut être rentrer en seconde mi-temps une fois que ses coéquipiers auraient mis le Real à l’abris pour pourquoi pas lancer son compteur but sous sa nouvelle tunique. Il n’en fut rien. José Mourinho lui a préféré Karim Benzema à la pointe de l’attaque merengue épaulé par Cristiano Ronaldo et Angel Di Maria. Un système qui a déjà fait ses preuves au Real . Mais ce soir la médiocrité fut au rendez-vous pour la deuxième fois d’affilée en déplacement. Un jeu hâché, pas de liant, un Benzema esseulé et un Ronaldo contraint de tenter des actions individuelles pour sortir ce Real de sa torpeur.
Le Barça se frotte les mains
Incapable de mettre Osasuna sous pression, ce qui devait arriver arriva et Camunas ouvrit le score peu après l’heure de jeu, sanctionnant des madrilènes apathiques. Il n’en fallut pas plus à José Mourinho pour sortir sa nouvelle recrue en lieu et place de Di Maria. Associé à Benzema (décalé à gauche), Mourinho espérait sans doute voir Adebayor servir de point d’appui à Ronaldo et Benzema arrivant de loin. Rien de tout cela ne fut au programme et le Real poussa de façon désordonnée sans jamais mettre Osasuna en danger. Dans un stade Reyno de Navarra en fusion, le Real a donc laissé beaucoup de ses illusions. Cette défaite les relègue desormais à sept points du Barça à qui le titre parait déjà promis.
Une équipe en perdition
Mais plus grave encore, c’est la confiance de l’équipe qui semble s’effriter à chaque match un peu plus. Ronaldo n’a plus marqué depuis maintenant trois rencontres et n’a cadré aucune de ses frappes. Benzema a pesé mais n’a eu aucune véritable occasion à se mettre sous les dents tandis que Kakà peine toujours à retrouver ses meilleures sensations. Adebayor a affiché ses évidentes lacunes physiques et n’aura pas beaucoup de temps pour retrouver une condition optimale car la crise couve à Madrid. Quant à José Mourinho, les supporters supportent de moins en moins ses déclarations ambigues sur son avenir à Madrid. Le Portugais va devoir trouver très rapidement un remède aux maux de son équipe afin d’afficher un meilleur visage en Ligue des Champions contre Lyon, dans la seule compétition qui pourrait faire oublier aux socios l’echec du Real en championnat.