Tour de France : Les 5 baroudeurs qui ont marqué les esprits
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Depuis vendredi, le Tour de France est lancé, et pour le moment, les baroudeurs n'ont pas eu grand chose pour se distinguer. Néanmoins, des échappées pourraient bien se mettre en avant dans lors des prochaines étapes au cours d'une Grande Boucle qui n'est pas vraiment dessinée pour les sprinteurs. Et à ce petit jeu, des Français ont marqué les esprits par le passé. Le 10 Sport vous propose de découvrir cinq baroudeurs français qui ont marqué les esprits sur les routes du Tour.

Sandy Casar

Lorsque l'on pense à Sandy Casar, la première image qui vient en tête n'est malheureusement pas celle d'une victoire. En 2007, en tentant de revenir sur des échappées sur les routes du Tour de France, le coureur de la FDJ percute un labrador qui n'est pas surveillé par un spectateur. Plus de peur que de mal. Mais bien évidemment, Sandy Casar a également marqué les esprits par des échappés mémorables. Très souvent deuxième sur des étapes du Tour de France, il finit par s'imposer lors de la 18e étape en 2007 en réglant au sprint un petit groupe qui s'était échappé à 2,8km de l'arrivée. S'il est déclaré vainqueur de la 16e étape du Tour 2009 après le déclassement de Mikel Astarloza pour dopage, il attendra 2010 pour lever les bras une seconde fois sur la ligne d'arrivée en battant une nouvelle fois au sprint ses partenaires d'échappés Luis León Sánchez et Damiano Cunego à Saint-Jean-de-Maurienne après avoir faussé compagnie au peloton dès le 2e kilomètre de cette étape.

Jacky Durand

Le baroudeur par excellence. A tel point que le magazine « Vélo », publie chaque mois un Jackymètre qui comptabilise les kilomètres parcourus en tête de course au cours de la saison. Dans son style d'infatigable rouleur, Jacky Durand va se distinguer sur les routes du Tour de France en remportant trois étapes dont un prologue en 1995, lui permettant de porter le maillot jaune durant deux jours.

Pierrick Fédrigo

Champion de France en 2005, Pierrick Fédrigo s'est plusieurs fois distingué par des échappés en montage. Quatre fois vainqueur d'étapes sur le Tour de France, l'ancien coureur de la FDJ s'est effectivement distingué sur des profils escarpés. En 2006, pour sa première victoire sur le Tour, Fédrigo remporte la 14e étape qui passe par 4 cols de 2ème et 3ème catégorie. Pour sa deuxième victoire, à Tarbes en 2009, il s'impose au terme d'une échappée qui aura franchi les cols de l’Aspin et du Tourmalet. Enfin, il s'imposera deux fois à Pau. En 2010 en escaladant l’Aubisque et le Peyresourde en plus de l’Aspin et du Tourmalet puis en 2012 avec un parcours là aussi montagneux. Un vrai baroudeur des montagnes.

Sylvain Chavanel

La carrière de Sylvain Chavanel est marquée par une longévité impressionnante puisqu'avec 18 départs sur les routes du Tour de France, il détient le record de participations de l'épreuve. Plus polyvalent qu'un simple baroudeur, le Français s'est également distingué par dans un rôle de puncheur, également capable de passer les cols. Cependant, ses grands succès sur le Tour de France l'ont été au bout d'échappées comme les deux étapes qu'il remportera en 2010, dont une mémorable à la Station des Rousses à l'issue d'une journée passée en compagnie de son coéquipier et ami Jérôme Pineau qui l'a parfaitement lancé pour une victoire en solitaire. Plus tôt, en 2008, il avait déjà remporté sa première étape sur la Grande Boucle.  

Thomas Voeckler

Mais comment ne pas évoquer Thomas Voeckler. Le Français, chouchou du public, restera dans les mémoires pour ses coups d'éclats sur les routes du Tour de France. Et pour cause, la défense exceptionnelle de son Maillot Jaune en 2011 le fait entrer dans les cœurs des fans de cyclisme. Leader au soir de la 9e étape, qu'il termine à la deuxième place, Thomas Voeckler s'attend à garder son Maillot Jaune jusqu'à l'explication des favoris en montagne. Mais il faudra finalement une attaque d'Alberto Contador dix jours plus tard pour faire craquer le coureur d'Europcar qui finira malgré tout à une magnifique quatrième place au général. Un an plus tard, en 2012, Thomas Voeckler se distinguera à nouveau en remportant une étape mémorable entre Pau et Bagnères-de-Luchon. Un programme dantesque attend les coureurs avec le Col d’Aubisque, le Tourmalet, le col d’Aspin et le col de Peyresourde. Echappé avec 38 coureurs parmi lesquels Vinokourov, Voigt, Kiryienka, Sorensen ou encore Casar, Voeckler va réaliser une étape incroyable pour s'imposer en solitaire et décrocher le maillot à pois qu'il conservera jusqu'au bout. Au total, il s'imposera à quatre reprises sur les routes du Tour.

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