Cyclisme : Lenny Martinez annonce la couleur devant Vingegaard
Alexandre Higounet

A l’occasion du Gran Camino, une course par étapes disputée la semaine dernière en Espagne, Lenny Martinez s’est imposé parmi les futurs rivaux potentiels du Danois dans les grandes courses. Et il compte bien ne pas en rester là, signe d’un mental conforme aux exigences du très haut niveau.

Lenny Martinez confirme en ce début de saison, qu’il fait partie des grands espoirs du cyclisme français pour les Grands Tours, voire qu’il est peut-être même le plus grand espoir. Après ses exploits lors de la Vuelta l’an dernier, où il avait tenu la dragée haute aux grands leaders pendant quinze jours, à vingt ans à peine et pour son premier Grand Tour, portant au passage le maillot de leader pendant plusieurs étapes, le jeune grimpeur de la Groupama-FDJ démarre la saison encore un cran au-dessus.

Il impressionne face à Vingegaard

Après avoir remporté la Var Classic il y a dix jours, Lenny Martinez a en effet impressionné à l’occasion du Gran Camino, qu’il a terminé à la deuxième place derrière Jonas Vingegaard et devant Egan Bernal, Hugh Carthy ou encore Cian Uijtdebroeks. Lors de la dernière étape arrivant au sommet du Monte Aloia, le petit grimpeur français a même été le seul à résister à Jonas Vingegaard, finissant sur ses talons à 16 secondes à peine.

« C’est la première fois que je bataille avec Vingegaard, ce ne sera pas la dernière »

Des performances qui confirment aussi le gros mental de Lenny Martinez, qui ne nourrit aucun complexe par rapport au champion danois, comme le démontrent ses propos après la course, rapportés par cyclismactu.net : « C'était pluie à bloc et conditions extrêmes avec le vent. C'était vraiment compliqué. Je suis descendu à la voiture pour m’habiller parce que je commençais vraiment à avoir froid. Quand ça roule vite on a chaud et dès que ça s’arrête on a froid. Il faut vraiment gérer ça. J’ai tout enlevé avant la dernière bosse avant de produire mon effort. J'ai lancé une première attaque et j'ai ensuite pu réagir directement au contre de Vingegaard. Malheureusement, je n’ai pas réussi à le suivre mais je suis resté 10-15 secondes derrière pour gérer mon effort et ne pas exploser. Faire 2e au général entre Egan et Jonas, deux immenses champions, c’est une fierté. C’est la première fois que je suis directement dans la roue de Jonas quand il attaque et que je bataille avec lui pour la gagne de l’étape. C’est la première fois, mais ce n’est pas la dernière. Ça annonce de belles choses et j’ai envie de refaire ça à l’avenir ». Lenny Martinez n’a pas peur de Vingegaard et il en veut plus. Autant de fondamentaux dans l’approche mentale qui confirme que le jeune coureur tricolore est taillé pour la cour des grands. Jonas Vingegaard n’a d’ailleurs pas manqué de le noter, lui qui a glissé quelques mots sur la prestation du Français dans les médias...

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