Cyclisme - Vuelta : Décathlon-AG2R La Mondiale la joue fine avec O’Connor…
Alexandre Higounet

Avec son grimpeur australien solidement installé au poste de leader du Tour d’Espagne, l’équipe Décathlon-AG2R La Mondiale se retrouve sur le devant de la scène. Mais au sein de la formation iséroise, on gère la situation avec une grande finesse. Analyse.

Alors qu’elle se retrouve dans une position inattendue de solide leader de la Vuelta avec son australien Ben O’Connor premier au classement avec quasiment quatre minutes d’avance sur le deuxième Primoz Roglic, l’équipe Décathlon-AG2R La Mondiale joue le coup très finement, en maintenant un profil bas, sans déclaration tapageuse, afin de ne pas se mettre trop de pression ni de mettre le feu à l’adversité, toujours sereine quant à sa capacité à reprendre le grimpeur australien.

Un profil bas très malin

Ainsi, Cyril Dessel, le directeur sportif de la formation iséroise, est resté sobre lundi en conférence de presse à l’évocation du maillot amarillo d’O’Connor, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Le bilan est très positif, avec bien sûr la victoire d'étape de Ben (O'Connor), déjà, mais aussi le maillot de leader. On est venus sur cette Vuelta avec deux objectifs majeurs, à savoir un top 5 au classement général et une victoire d'étape, donc l'un des deux est déjà rempli. On est au-dessus de nos ambitions avec le maillot rouge de Ben, qui a saisi une formidable opportunité durant cette première semaine, les favoris lui ayant laissé du champ. La Vuelta est encore longue, mais l'équipe a prouvé qu'elle était capable de bien contrôler la course ces deux derniers jours. Nous allons nous battre pour essayer de garder ce maillot rouge ».

O’Connor sur la même ligne

En se positionnant toujours dans la position du « petit », en se contentant d’affirmer que l’équipe tentera de défendre ce maillot sans en faire plus, la formation Décathlon-AG2R La Mondiale la joue fine. Non seulement cela permet de ne pas trop « affoler » les grandes équipes, afin de ne pas les rendre trop agressives, mais cela libère aussi la formation tricolore d’une bonne partie du poids de la course. Une gestion intelligente qui a également été adoptée par Ben O’Connor, qui a de son côté affirmé : « Pour être honnête, je ne ressens vraiment pas beaucoup de pression car c'est inattendu. Jamais je n'aurais pensé porter le maillot rouge du Tour d'Espagne, donc j'essaye de profiter du moment ».

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