Alors que Bernard Hinault fête ce mois-ci son 70ème anniversaire, on célébrera l’an prochain le quarantième anniversaire de sa dernière victoire dans le Tour de France, aussi le dernier succès d’un coureur français. Pour Daniel Mangeas, le speaker historique du Tour de France, cette disette va prendre fin prochainement.
Avec les célébrations entourant le 70ème anniversaire de Bernard Hinault, les questions ressurgissent inévitablement au sujet d’une victoire française au classement général du Tour de France, sachant que le champion breton, cinq fois vainqueur de la Grande Boucle, est le dernier coureur tricolore à avoir ramené le maillot jaune à Paris. C’était en 1985, il y a quasiment 40 ans.
Cyclisme : « Pogacar, il y a des courses, je savais d’avance qu’il allait gagner » https://t.co/JcZEnf2wtB pic.twitter.com/hiasI8cFVa
— le10sport (@le10sport) November 14, 2024
« Je ne me fais pas de soucis, Hinault connaîtra son successeur ! »
Interrogé sur le sujet à l’occasion d’un entretien accordé à Ouest-France et relayé par cyclismactu.net, Daniel Mangeas, l’ancien speaker historique du Tour, se montre optimiste pour l’avenir, quand bien même il reconnaît qu’une victoire sur les routes de juillet s’avère beaucoup plus dure à décrocher que dans le passé : « Il est vrai que ce serait génial évidemment. Hinault le dit lui-même, ça lui paraît compliqué que ce soit pour bientôt. Mais je ne me fais pas de soucis, il le connaîtra ! »
« On a vu Bardet, Péraud, Pinot, Alaphilippe, etc… »
La concurrence beaucoup plus accrue née de l’internationalisation du peloton constitue la première explication selon Mangeas, plus qu’un manque de talents français de haut niveau, un argument qui s’avère tout à fait pertinent compte tenu du fait qu’un certain nombre de coureurs tricolores sont tout de même parvenus à monter sur le podium : « Il faut dire que le cyclisme a beaucoup évolué. On est passé près d'une victoire en 1989 avec Laurent Fignon contre Greg LeMond, pour seulement 8 secondes. On a vu Romain Bardet sur le podium, Jean-Christophe Péraud, Thibaut Pinot, Julian Alaphilippe avec un superbe Tour 2019... Mais il est vrai que ça paraît compliqué dans les deux trois ans à venir, quand on voit l'opposition planétaire qu'il y a maintenant. Je me souviens qu'en 1977, vous aviez 100 coureurs au départ du Tour, et plus de la moitié du peloton était composée de Français. Aujourd'hui, on a environ 30 coureurs français pour plus de 180 au départ, donc mathématiquement, c'est plus difficile de gagner de nos jours. Mais on a une belle génération. On a eu des émotions, des coureurs sur le podium, et c'est peut-être l'étape indispensable pour aller chercher la victoire finale ».