Alors que la Groupama-FDJ est très sérieusement attaquée sur ses trois pépites en fin de contrat l’hiver prochain, Lenny Martinez, Laurence Pithie et Romain Grégoire, dispose-t-elle encore d’une marge de manœuvre ? A l’analyse, il n’existe sans doute qu’une dernière option…
Ces dernières semaines, la Groupama-FDJ est l’objet de grandes offensives au sujet de ses trois pépites qui arrivent toutes en fin de contrat l’hiver prochain : Laurence Pithie, le spécialiste des classiques flandriennes, qui a terminé 7ème de Paris-Roubaix à sa première participation à l’âge de 21 ans à peine, et qui aurait probablement joué le podium sans une chute dans le final, Lenny Martinez (20 ans), qui a confirmé en ce début de saison ses dispositions pour remporter un Grand Tour, et Romain Grégoire, le puncheur, vainqueur d’une étape au Tour du Pays Basque et bientôt candidat à des victoires dans les Ardennaises.
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— le10sport (@le10sport) April 2, 2024
« Je n’ai rien à dire sur le sujet, c’est mon droit »
Ces derniers jours, les choses se sont clairement accélérées autour de Laurence Pithie et Lenny Martinez. Selon globalcyclingnetwork.com, Pithie serait en contact avancé avec la Bora-Hansgrohe en vue d’une signature l’an prochain, alors que selon RMC Sport, Lenny Martinez aurait déjà calé un accord avec la Bahrain-Victorious pour 2025 autour d’un bail de trois ans prévoyant un salaire de 2.5 millions d’euros net par an.
Laisser filer Lenny Martinez pour concentrer ses moyens sur Pithie et Grégoire
Dans L’Equipe, Marc Madiot, le manager général de la Groupama-FDJ n’a pas caché son agacement à l’évocation de l’avenir de ses pépites : « Je n’ai rien à dire sur le sujet, c’est mon droit, et je m’exprimerai en temps et en heure ». Difficile dans le contexte de ne pas y déceler un aveu d’impuissance face aux offensives des grandes écuries du World Tour. Il est vrai que la Groupama-FDJ n’a pas les moyens pour lutter financièrement. La contre-proposition lancée par l’équipe tricolore pour tenter de retenir Lenny Martinez serait a priori restée lettre morte. L’équipe dispose-t-elle encore d’une marge de manœuvre ? A l’analyse, il est clair que la Groupama-FDJ ne pourra s’aligner financièrement pour retenir ses trois joyaux. En conséquence, si jamais Lenny Martinez avait déjà trouvé un accord avec la Bahrain-Victorious, la seule chance de l’équipe tricolore serait de laisser tomber ce dossier et de réorienter les moyens mobilisés sur la prolongation du grimpeur français en direction des dossiers Pithie et Grégoire, afin d’être en mesure de proposer des contrats à la hauteur de la concurrence. En l’état, il s’agit probablement de la seule marge de manœuvre de l’équipe tricolore.