Cyclisme : «On a bien compris que le divorce était imminent entre Alaphilippe et son équipe»
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Après Paris-Nice, Remco Evenepoel s'est prononcé sur ses ambitions pour le Tour de France, assurant qu'il aimerait bien pouvoir compter sur Julian Alaphilippe pour l'épauler. Une sortie jugée humiliante pas Bertrand Latour qui estime que cela confirme que le divorce est proche entre le coureur français et son équipe.

Pendant que Julian Alaphilippe enchaîne les déceptions, Remco Evenepoel poursuit sa préparation qui l'a vu terminer deuxième de Paris-Nice. A l'issue de l'épreuve, le prodige belge a d'ailleurs eu des propos qui ont fait parler : « Pour le Tour de France, il y aura (Mikel) Landa en plus et peut-être un Julian (Alaphilippe) que j’aimerais bien avoir moi. Je pense que l’équipe sera encore plus forte que cette semaine ». Remco Evenepoel semble donc réduire Julian Alaphilippe au simple rôle de coéquipier pour l'épauler sur un grand Tour. Des propos humiliant selon le journaliste Bertrand Latour.

«La déclaration d’Evenepoel est humiliante pour Alaphilippe»

« Je trouve que la déclaration d’Evenepoel est humiliante pour Julian Alaphilippe. Je n’aime pas du tout l’idée qu’Alaphilippe soit une variable d’ajustement dans la saison de son équipe. C’est un grand coureur, qui a été double champion du monde, et c’est pas le petit enfant d’Evenepoel qui décide en cours de saison parce qu’il a pris une danse sur le Paris-Nice avec une équipe qui n’a pas été au niveau que subitement, Julian Alapphilippe doit l’épauler alors que ce n’est pas du tout prévu », assure-t-il au micro de La Chaîne L’Equipe, avant d'estimer que ce nouvel épisode acte un peu plus le divorce annoncé entre Julian Alaphilippe et son équipe, la QuickStep.

«Ce n’est pas au mois de mars qu’on se réveille en se disant "tiens, Alaphilippe, j’ai besoin de lui."»

« Il y a des plannings de course qui sont déterminés durant l’intersaison et l’entraînement est planifié en fonction de cela. Ce n’est pas au mois de mars qu’on se réveille en se disant "tiens, Alaphilippe, j’ai besoin de lui." J’espère qu’il ne le fera pas, j’espère qu’il montrera son désaccord. On a bien compris que le divorce était imminent entre Julian Alaphilippe et son équipe, mais s’il pouvait terminer par la grande porte et ne pas en être réduit à donner des bidons à Remco Evenepol à 50 kilomètres de l’arrivée, je trouve que ce serait mérité », ajoute Bertrand Latour.

Articles liés