Ces dernières heures, des révélations sont sorties dans les médias belges et hollandais autour d’un mauvais traitement qu’aurait subi Cian Uijtdebroeks au sein de l’équipe Bora-Hansgrohe, afin d’expliquer sa résiliation unilatérale de contrat pour signer chez Jumbo. L’équipe allemande n’a pas tardé à réagir et a fixé elle aussi sa ligne stratégique pour faire valoir ses droits.
Selon les révélations du média hollandais AD, citant des sources proches du dossier, le grand espoir belge Cian Uijtdebroeks, qui a rompu unilatéralement son contrat avec la Bora-Hansgrohe pour rejoindre la Jumbo-Visma, aurait été victime de mauvais traitement de la part de ses coéquipiers et du staff de l’équipe allemande, notamment lors de la dernière Vuelta.
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— le10sport (@le10sport) December 14, 2023
Le clan Uijtdebroeks explique sa résiliation par un mauvais traitement subi au sein du groupe
Que ces révélations soient exactes ou pas, qu’elles soient exagérées ou pas, elles permettent de décoder la stratégie mis en place par le clan Uijtdebroeks, qui consiste à faire valider la résiliation unilatérale du coureur belge du fait du mauvais traitement qu’il subissait au sein de l’équipe Bora-Hansgrohe. Logiquement, cela n’a pas tardé à faire réagir l’équipe allemande, qui a livré sa version ainsi que son axe stratégique pour faire valoir ses droits. D’une part, au sein de la Bora, on a nié la réalité de ce mauvais traitement.
La Bora-Hansgrohe a fixé sa ligne de défense pour faire valoir ses droits
Bernard Eisel, l’un des directeurs sportifs pendant la Vuelta, a tout d’abord affirmé à globalcyclingnetwork.com : « Je conteste à 100%. Jamais il n’a été malmené. Particulièrement par moi ou les autres coureurs. (…) Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour lui. Je dois démentir tout cela, c’est aussi simple que cela. A 100% non. Honnêtement, je suis fatigué par tout cela. Je dirais que nous avons fait trois fois plus d’effort pour lui que pour Aleks (Vlasov). Si cela n’est pas assez, alors cela devient difficile. D’un point de vue professionnel nous étions à 100% derrière lui dans la course. Je ne veux pas en rajouter. Nous avons fait tout ce que nous pouvions et c’est tout ». Quelques heures plus tard, Rold Aldag, un autre directeur sportif a réagi à son tour : « Tout était prêt pour 2024 : son planning, son vélo... Le départ soudain de Cian a été un coup de massue. C'est un travail très, très intense avec Cian, et c’est positif. Il n'appelle pas pour parler de la météo, mais pose toujours des questions très précises. Il challenge les chefs d'équipe et les autres coureurs et sort ainsi les gens de leur zone de confort. Certaines personnes l’aiment, d’autres moins. À trente ans, il est parfois difficile d’accepter qu’un jeune de vingt ans soit soudainement la référence. Je ne vois pas où une erreur aurait pu se produire sur la Vuelta, Jonas Koch (coureur de l’équipe Bora) avait été nommé pour protéger Cian (en course). Il avait donc toujours quelqu'un avec lui ». Surtout, Aldag livre entre les lignes la position que va prendre la Bora-Hansgrohe pour faire valoir ses droits, à savoir que si l’UCI acceptait cette résiliation cela ouvrirait une boite de pandore dans le cyclisme international : « Nous verrons ce qui résultera de ce procès. Ce résultat sera important pour le cyclisme. Un contrat est un contrat. Si les engagements n’ont soudainement plus de valeur, alors nous avons un problème dans le cyclisme. Quiconque fait une déclaration à ce sujet doit en être conscient ».