Champion du monde de cyclisme sur route en 2020 et 2021, Julian Alaphilippe vit un début de saison compliqué. Le coureur de la Soudan Quick-Step a connu des lourdes chutes, lui causant une fracture de la tête du tibia péroné et a aussi fait l'objet de vigoureuses critiques de la part de son patron, Patrick Lefevere. Une période difficile pour lui, qu'il assume.
Lors des Strade Bianche, Julian Alaphilippe a vécu une très lourde chute. Mais il a tout de même continué à courir, réussissant notamment l'exploit de terminer à la neuvième place du Milan-San Remo alors qu'il était victime d'une fracture du tibia péroné. Une fois le verdict tombé il a décidé de prendre un repos bien mérité.
«Ça a été quand même une période compliquée»
Dans une interview accordée à L'Équipe, Julian Alaphilippe explique avoir eu besoin de prendre du temps pour lui après tous les coups durs dont il a été victime : « J'ai coupé complètement, j'avais même prévu de partir en altitude pendant deux semaines et demie, j'ai annulé. Je veux vraiment essayer de me ressourcer, de profiter de mon fils, de m'entraîner comme je l'ai toujours fait, à l'ancienne. C'est peut-être ce dont j'avais besoin, je n'ai pas vu le jour depuis le début de saison, je n'ai pas souvent été à la maison, j'ai enchaîné beaucoup de stages, de courses, qui en plus ne se sont pas passées comme on voulait. Ça a été quand même une période compliquée. L'équipe m'a beaucoup soutenu, ils m'ont très fortement déconseillé d'aller en altitude pour recharger les batteries psychologiquement. J'ai une grosse motivation pour le Giro, que je vais découvrir. Et je garde dans ma tête que sans pépin physique, j'aurais pu faire une belle campagne de classiques. Ça a été une grosse déception, mais elle est déjà oubliée. »
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— le10sport (@le10sport) April 12, 2024
«Je pense que j'ai pété plusieurs câbles»
« Ce qui m'a vraiment mis un coup derrière la tête, c'est la grosse chute aux Strade Bianche. J'étais sur une pente ascendante et ça m'a bien calmé. J'étais très déçu, de tomber, de devoir encore me battre pour revenir et pas pour être à mon meilleur niveau. Je pense qu'il y en a eu pas mal de pétés. [...] Je ne veux pas entrer dans les détails, balaye Alaphilippe.Mais il y a des moments qui sont plus durs à gérer que d'autres. Ce qui me fait garder la foi c'est que j'ai toujours la rage, je suis persuadé que quand le vent va tourner, physiquement, je peux encore me faire plaisir, j'ai encore de belles choses à faire. »