Knicks : DAntoni, ce charlatan
La rédaction

Non qualifié pour les Play-Offs si la saison devait s’arrêter aujourd'hui, New York a peut-être une chance de sauver une saison mal embarquée avec la démission de Mike D'Antoni. Il était temps !

Mike D'Antoni n'est plus le coach de la franchise de Big Apple. Arrivée en 2008, l'Italo-Américain n'a jamais su trouver la bonne formule pour redonner aux Knicks leur lustre d’antan. Si l'ancien coach de Phoenix avait fait illusion avec les Suns au milieu des années 2000, le masque est définitivement tombé pour les rares personnes qui croyaient encore en ce charlatan. D'Antoni, c'est un système de jeu qui peut séduire n'importe quel néophyte du basket, mais certainement pas de vrais amoureux de la balle orange.

Le Run-and-Gun a vécu
Car D'Antoni fait briller l'attaque, mais ne fait pas gagner de titre ! On dirait un slogan ringard pour une pub de détergent, mais le système de l'ancien entraîneur de Boris Diaw accroche encore moins. Lorsqu'il eut entre les mains pendant deux saisons une équipe faite pour jouer les finales NBA, voire le titre, jamais, le désormais ex-coach des Knicks n'a su trouver les réponses au combat stratégique imposé par les Spurs de Gregg Popovich. L'un ( D'Antoni) joue tout sur un fort rythme en attaque, pendant que l'autre (Popovich) construit son succès sur une défense de fer et un partage judicieux du ballon. Il n'y a qu’à regarder le palmarès des deux techniciens pour savoir lequel a vu juste. L'attaque fait gagner les matchs, la défense fait gagner des titres. Cette phrase n'est pas de moi, mais de Michael Jordan, mais elle résume à elle seule l'échec de D'Antoni.

Un coach pas fait pour New York
Dès son arrivée à New York, je me suis dit que ça sentait le roussi. Les Knicks ont créé leur renommée sur des combattants, une identité de jeu et un fighting spirit légendaire. Nostalgie quand tu nous tiens... Aujourd'hui, les Knicks ne défendent plus et l'effet Jeremy Lin passé, New York est redevenu une équipe quelconque. Beaucoup pointent l'égoïsme de Carmelo Antony. Moi, je persiste à dire que le problème vient du coaching. Phil Jackson n'a t-il pas réussi à faire de Kobe Bryant un compétiteur hors pair alors que beaucoup le considéraient comme le soliste ultime ? Mike D'Antoni, n'a jamais su en faire de même avec Carmelo.

L'antécédent Jackson-Bryant
Je pense réellement que l'effectif new-yorkais a de quoi être plus que de simples outsiders de la conférence Est. Il leur manque simplement un entraîneur à la hauteur de leurs ambitions. Phil Jackson et Patrick Ewing sont pressentis pour reprendre le poste, qu’assurera Mike Woodson par interim. Renouer avec l'histoire avec des légendes du club, voilà la meilleure idée venue des bureaux du Madison Square Garden depuis bien longtemps... après la démission de D'Antoni bien entendu.

Par Erwan Abautret