Même s'il n'a pas de club depuis le début de saison et la fin de son contrat avec les Wasps, Serge Betsen n'est pas à la retraite. Le troisième-ligne compte bien relever un dernier défi.
Serge, ton contrat avec les Wasps a pris fin en juin dernier et tu n'as pas joué depuis. Peut-on dire que tu as pris ta retraite ? (Il souffle) Non, pas encore. Je ne suis pas à la retraite !
Dans ce cas pour quelles raisons es-tu sans club ? J'ai fait des choix. Je voulais aller voir la Coupe du monde et passer six semaines pour suivre et supporter l'équipe de France, mais aussi travailler en tant que consultant. J'avais envie de vivre cette aventure car je n'étais jamais allé en Nouvelle-Zélande. Et on peut dire que j'ai été gâté par le parcours des Bleus. Je suis donc revenu plein d'envie.
C'est ce qui t'a donné la volonté de continuer ? Oui, voir les joueurs que j'ai côtoyé durant toutes ses années m'a donné l'envie de retrouver le terrain.
"A moi de prendre la décision"
As-tu des contacts pour un retour rapide sur les terrains ? Oui, il y a des choses en route. C'est à moi de prendre la décision. Mais j'apprécie de pouvoir prendre le temps de choisir vraiment mes derniers moments sur un terrain de rugby. J'ai envie de prendre du plaisir. Ça va faire 20 ans que j'ai débuté ma carrière à Biarritz. Et je me rends compte que ça passe très vite. Donc je ne veux pas galvauder mes derniers moments. C'est pour ça que je prends mon temps.
Tu parlais de Biarritz, qui se trouve dans une situation très délicate cette saison. Comment l'expliques-tu ? C'est déjà difficile à vivre car c'est mon club et qu'il était, il n'y a pas si longtemps, au sommet. Le début de compétition, sans les internationaux, n'a pas aidé le club. Et malgré les retours, c'est toujours compliqué. On se rend compte que Dimitri Yachvili, qui n'a disputé qu'un match depuis son retour du Mondial, est indispensable à l'équipe. C'est l'élément moteur du BO. C'est donc frustrant. Mais je suis confiant pour l'avenir et je me dis vivement 2012 qu'ils repartent sur de bonnes bases et retrouvent de la hauteur.
Le risque de relégation ne te fait pas peur ? Si, bien sûr, la situation de Biarritz me fait peur. Mais j'espère que ça n'arrivera pas. Je compte sur certains joueurs cadres pour remettre le BO dans le bon sens. C'est un défi exaltant, excitant. C'est ce qui a guidé ma carrière. Je ne me suis jamais mis de limite. J'espère qu'ils auront cette fierté pour ne pas accepter cette situation.
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