Wimbledon : Racisme, crachat, une nouvelle polémique Kyrgios 
Jules Kutos-Bertin -
Journaliste
Tout petit, je m’étais promis d’avoir un métier en accord avec le football. Très vite, j’ai pris conscience que mes pieds ne suffiraient pas pour m’emmener là où je le voulais alors le journalisme est devenu une évidence.

Souvent pointé du doigt pour son comportement sur et en dehors des courts de tennis, Nick Kyrgios a encore fait des siennes lors de son premier match à Wimbledon. Malgré sa victoire, l’Australien a craché sur un spectateur qui lui aurait manqué de respect.

La France a Benoît Paire, l’Australie a Nick Kyrgios. Dans un style un peu différent, les deux joueurs restent souvent comparés. Très connu pour ses frasques et ses déclarations, Kyrgios a démarré fort ce Wimbledon. Opposé à Paul Jubb, numéro 219 mondial, au premier tour de la quinzaine londonienne, Nick Kyrgios aura eu besoin de cinq sets pour se qualifier. Des débuts difficiles que l’Australien justifie en partie par… la lenteur du gazon. Original. « Pourquoi c’est si lent ? C’est du gazon. Arrêtez d’arroser le gazon, arrêtez de le rendre si lent. Pourquoi c’est si lent ? Il ne devrait pas y avoir de rallyes sur gazon, arrêtez de le ralentir, mon dieu », s’est plaint Kyrgios pendant la rencontre dans des propos relayés par We Love Tennis. Et forcément, il ne s’est pas arrêté là… 

Nick Kyrgios a craché sur un spectateur 

En plein match, Nick Kyrgios a été surpris en train de cracher sur un spectateur dans le public. Questionné sur le sujet en conférence de presse, l’Australien n’a pas tergiversé. « Je ne ferais pas ça à quelqu'un qui me soutient », explique-t-il dans des propos relayés par The Express. Si l’hypothèse de l’insulte raciste a un temps été retenue, Kyrgios a démenti : « [Je n'ai pas été victime de violence raciale] aujourd'hui, non, non. Mais il y a eu beaucoup d'irrespect de la part de la foule aujourd'hui. Je commence à penser que c'est normal alors que ça ne l'est vraiment pas. Vous savez, je n'ai rien dit à la foule jusqu'à ce qu'elle commence, mais à chaque fois que je descendais au bout du terrain, les gens partaient. C'est juste que je ne sais pas si c'est normal ou pas ». « La foule était bruyante aujourd'hui, quelques personnes dans la foule n'ont pas hésité à me critiquer donc celle-là était pour vous. Tu sais qui tu es », conclut Nick Kyrgios. Le ton est donné…

« Je ne comprends pas pourquoi les spectateurs se sentent capables de faire ça »

Qualifié pour le deuxième tour, le numéro 40 mondial sera attendu au tournant. Après sa victoire contre Jubb, Kyrgios a tenu une conférence de presse assez rythmée. Agacé des cris de supporters, l’Australien a voulu se faire entendre : « C'est juste arrivé comme à Stuttgart et puis c'est arrivé à Osaka à Indian Wells où quelqu'un a crié, ce qui a affecté son match. Je ne comprends pas pourquoi les spectateurs se sentent capables de faire ça. Juste un pur manque de respect, n'importe quoi. Par exemple, quelqu'un a crié que "J'étais une merde" dans la foule aujourd'hui. Est-ce que c'est normal ? Non. Mais je ne comprends pas pourquoi ça arrive encore et encore ».

Kyrgios n’a rien contre Wimbledon

Pour conclure, Nick Kyrgios a tenté d’expliquer ces agissements. « Cela n'a rien à voir avec Wimbledon. Je pense juste que c'est toute une génération de gens comme sur les réseaux sociaux qui ont le droit de commenter chaque chose avec négativité. Cela continue simplement dans la vraie vie. Parce qu'il y a une clôture là-bas, et physiquement je ne peux rien faire ni dire quoi que ce soit parce que j'aurai des ennuis. Ils ressentent juste le besoin de pouvoir dire tout ce qu'ils veulent », explique l’Australien. Pour son second match, tous les yeux seront rivés sur son court…

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