Nick Kyrgios verra les quarts de finale de l'US Open. L'Australien a battu ce dimanche le numéro un mondial et tenant du titre, Daniil Medvedev, pour atteindre le prochain tour où il affrontera un autre Russe, Karen Khachanov. Après sa victoire, le 25ème mondial s'est confessé, évoquant sa fierté, mais aussi les critiques à son égard.
Nick Kyrgios est décidément un joueur à part. Souvent au centre de l'actualité pour ses frasques et sa mauvaise humeur permanente durant les rencontres, l'Australien réalise une saison époustouflante, sans aucun doute la meilleure de sa carrière. Finaliste du dernier Wimbledon, le joueur de 27 ans s'est qualifié pour les quarts de finale de l'US Open, battant ce dimanche Daniil Medvedev, numéro un mondial et tenant du titre (7-6 3-6, 6-3, 6-2). Au prochain tour, Kyrgios devra faire face à un autre joueur russe, Karen Khachanov. En grande forme ces dernières semaines, il n'a pas caché sa fierté en conférence de presse. Dans des propos rapportés par L'Equipe, l'Australien s'est lâché, évoquant la pression mise sur ses épaules depuis le début de sa carrière.
Serving for the US Open quarterfinals, Nick Kyrgios delivered this. ?️@Heineken Serve of the Day | #USOpen pic.twitter.com/ONXF2fGqY7
— US Open Tennis (@usopen) September 5, 2022
La fierté de Nick Kyrgios après sa victoire
« En sortant du court, j'étais surtout soulagé que ce soit terminé parce qu'il y a tellement de pression dès que j'entre sur le terrain, tellement d'attentes, tellement d'incertitudes sur ce que je peux produire. Je me suis assis dans le vestiaire, hyper fier de ma performance parce qu'il y a eu un moment où je ne m'en pensais plus capable. Je suis surtout soulagé et très fier (...) Je suis très fier d'avoir su rebondir après tout ce que j'ai traversé. Je me suis retrouvé dans des situations très difficiles mentalement, des endroits effrayants (...) J'en avais vraiment marre de décevoir mes proches. Aujourd'hui, j'ai l'impression de les rendre fiers. Moins de choses négatives sont dites sur moi. J'ai transformé le récit. J'étais tellement déprimé en permanence, je m'apitoyais sur mon sort. Je voulais changer ça » a déclaré Kyrgios au sujet de son match face à Medvedev.
« Si je gagne un Grand Chelem, je ne sais pas ce qu'il me restera de motivation »
Finaliste du dernier US Open, Kyrgios espère désormais remporter le premier Grand Chelem de sa carrière en simple. « J'ai l'impression de ne pas jouer que pour moi. Beaucoup de gens me soutiennent. Dans le même temps, beaucoup de gens doutent de moi et essaient de me rabaisser en permanence. Tout ça me motive énormément (...) Je me souviens avoir été dans cette même salle après une défaite au troisième tour, c'était le pire des sentiments parce que j'ai énormément d'attentes. Je parviens enfin à être à la hauteur de celles-ci. J'ai travaillé extrêmement dur. Je suis vraiment très motivé. Si je gagne un Grand Chelem, je ne sais pas ce qu'il me restera de motivation parce que c'est très difficile à accomplir » a confié l'Australien, qui a fait de l'US Open l'un de ses derniers grands objectifs de la saison.
« Mon équipe et moi, on a un pied en Australie »
« Mon équipe et moi, on a un pied en Australie. Si j'avais perdu ce soir, j'aurais joué mon double demain puis, selon le résultat, on serait rentrés à la maison. Je pense que ça m'enlève un peu de pression d'avoir eu de si bons résultats ces deux derniers mois. Mais on a un boulot à terminer. C'est le dernier grand tournoi de l'année. Il faut qu'on continue à se pousser, qu'on reste positifs. La semaine prochaine, on rentre à la maison. Il reste potentiellement trois matches à gagner. Après, on n'aura plus à jouer au tennis une seule fois (sourire) » a confié Kyrgios. La concurrence est prévenue.