Tennis : Le triplé Canada-Cincinnati-US Open, enchaînement le plus difficile
Alexis Poch -
Journaliste
Titulaire d'un Master en journalisme sportif, je suis tombé amoureux du tennis dès l'enfance et j'ai toujours aimé lire les belles histoires de ce sport. Aujourd'hui, je souhaite les raconter, profiter de ma passion à fond et être au plus proche des as du circuit.

Le mois d'août du calendrier est certainement le plus chargé de la planète tennis. Les meilleurs joueurs du monde doivent enchaîner trois grands tournois en l'espace d'un mois et historiquement, cette tournée américaine sur dur est l'une des plus dures à réaliser, si ce n'est la plus dure. Généralement, les vainqueurs diffèrent beaucoup entre les Masters 1000 du Canada et de Cincinnati et l'US Open, comme l'an dernier.

Dans le calendrier, il y a beaucoup d'occasions d'enchaîner au moins deux grands titres. En mars avec Indian Wells et Miami ou sur terre battue, les occasions sont belles pour tenter d'asseoir sa domination. Statistiquement, c'est plus compliqué lors de la tournée américaine puisqu'ils ne sont que 3 à avoir réussi un incroyable triplé Canada - Cincinnati - US Open, un mois de rêve rarissime.

Un mois sous tension

Les choses s'enchaînent très vite après le Canada. Il n'y a qu'une semaine de repos pour les joueurs entre Cincinnati et l'US Open et pour beaucoup, il est difficile de poursuivre sur la même voie. Pendant un mois en plein milieu de l'été parfois sous des chaleurs étouffantes, les meilleurs peuvent jouer jusqu'à 17 matches s'ils gagnent à chaque fois. C'est aussi la dernière occasion de l'année de briller au très haut niveau puisqu'il y a un écart conséquent entre l'US Open et l'Open d'Australie, bien plus que lors de l'été. 

Seulement 3 triplés

Depuis le début de l'ère Open, seulement 3 joueurs ont réussi à gagner au Canada, à Cincinnati et à l'US Open la même année : Patrick Rafter en 1998, Andy Roddick en 2003 et Rafael Nadal en 2013. Pas Federer, pas Djokovic. En d'autres termes, il faut être vraiment touché par la grâce pendant un mois pour réussir une telle performance. Le Suisse a même un temps avoué que ce triplé était impossible à réaliser pour lui au vu de la difficulté. Il faut avouer qu'il n'était pas loin plusieurs années. 

Nid à surprises

C'est peut-être l'une des raisons pour lesquelles l'US Open semble être le Grand Chelem le plus accessible pour les joueurs hors Big 3. En effet, statistiquement, c'est celui qui a souvent échappé à Roger Federer, Novak Djokovic et Rafael Nadal. C'est la fin de saison et la fatigue se fait ressentir mais c'est aussi la preuve que cette tournée pompe beaucoup d'énergie. Il n'est pas rare de voir quelques surprises dans ces Masters 1000 et même à l'US Open, comme en 2009 ou en 2014.

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