À moins d’un mois de la finale de la Coupe Davis entre la France et la Suisse, l’ancien capitaine des Bleus a livré son regard sur la confrontation…
Directeur du tournoi de Bercy qui débute lundi prochain, Guy Forget connaît très bien la Coupe Davis pour avoir été le capitaine de l’équipe de France. Dans les colonnes du Parisien, il a tenu à envoyer un message clair aux joueurs français.
« FORCER LEUR NATURE »
« Je ne vois pas Federer passer au travers d’un tel rendez-vous. Wawrinka, lui, alterne le bon et le médiocre cette saison. Mais imaginer que l’on peut gagner en étant timide, en se disant : « Je vais voir si je peux faire rater l’autre », ça n’a pas de sens (…) Le challenge d’Arnaud (Clément), c’est de convaincre ses garçons de se comporter ainsi. Cela sera assez facile avec Jo, c’est dans son tempérament. Pour les trois autres, ça va demander une préparation psychologique importante. Mais ils sont capables de le faire (…) Que ce soit Gilles, Gaël ou Richard, la clé sera d’être ambitieux face à Federer. Les uns comme les autres devront forcer leur nature. » Si Guy Forget ne veut pas conseiller Arnaud Clément, il livre sa propre stratégie pour la finale : « J’espère que chacun des garçons dira : «Je suis prêt, j’y vais dès le vendredi » Quand vous jouez une équipe qui plus est très forte comme la Suisse, vous lancez vos deux meilleurs atouts d’entrée. Puis on fait les comptes le vendredi soir et on avise pour le double et les rencontres du dimanche. C’est ma manière de voir les choses (…) Je ne veux pas me substituer à Arnaud. Il faut avoir tous les éléments pour bien choisir. Mon propos, c’est juste de dire que si Gaël est bien, il ne faut pas le garder pour le dimanche. C’est peut-être le meilleur Français sur terre battue, capable de gagner en trois ou quatre sets contre Federer. »