La tension était à son comble entre les clubs du Top 14 et la FFR à propos de la mise à disposition des internationaux. Fervent défenseur des clubs, Ugo Mola, le manager du Stade Toulousain, commence à en avoir assez de laisser filer ses cadres pour qu'ils échouent finalement avec le XV de France.
XV de France : Un joueur de Galthié à la retraite ? https://t.co/FRZq0ban1E pic.twitter.com/vyzBDkZv0A
— le10sport (@le10sport) January 4, 2024
«C'est difficile d'entendre qu'on doit encore donner... En la fermant en plus»
« Après un échec, il faut trouver des coupables. Il a d'abord été question d'arbitrage... Puis c'est passé au temps de jeu... Un match de rugby est très complexe. Beaucoup de choses ont une influence. Quand j'entends Jean-Marc Lhermet (vice-président de la FFR) dire qu'il y a une vingtaine de commissions à World Rugby dans lesquelles la FFR est absente, ça m'interpelle. Un échec nécessite une vraie analyse. J'espère que l'équipe de France l'a effectuée. Le Tournoi arrive (2 février-16 mars), il va dicter l'état d'esprit des années à suivre. Le staff veut adapter la convention pour être plus performant. Mais nous avons envie de répondre : "Si la formule des 42 devait nous permettre d'être champions du monde, continuons !" Évidemment qu'il faut s'adapter. Mais c'est difficile d'entendre qu'on doit encore donner... En la fermant en plus ! », a pesté Ugo Mola, avant d'en rajouter une couche.
«Mettons la machine à laver sur pause»
« Le Stade Toulousain a fait beaucoup d'efforts. Nous sommes prêts à les maintenir. Mais sur un rythme qu'on connaissait et qui nous a permis de nous organiser sur le plan sportif (effectif et recrutement) et financier (salary-cap). Je rappelle qu'il y a déjà eu des modifications dans la rétribution de la Ligue sur les accords concernant les crédits salary-cap. La LNR (Ligue nationale) s'est adaptée en permanence aux besoins de l'équipe de France. C'est peut-être l'adaptation de trop. Vu la période et les efforts consentis, on aurait espéré qu'il y ait une forme d'assouplissement. Au moins sur cette année post-Coupe du monde. Nous avons besoin d'un sas de récupération. Mettons la machine à laver sur pause pour repartir sur de bonnes bases. Le cas des internationaux me fait penser aux enfants de parents divorcés. Déjà, il ne s'agit pas d'une garde partagée. La FFR a juste quelques week-ends. Aujourd'hui, la "mère fédé" a eu beaucoup les enfants. Le "papa club" a envie de les voir ! (Il se marre). C'est difficile car les joueurs sont pris entre deux feux. Pour ne rien cacher, il y a eu des discours très culpabilisants... Notamment concernant Antoine Dupont », a ajouté Ugo Mola. Mercredi, les clubs, la LNR et la FFR ont signé un avenant à la convention concernant la mise à disposition des internationaux. Une avancée significative alors que la polémique commençait à enfler. Fabien Galthié pourra donc compter sur 34 joueurs en début de semaine et non plus 42.