A seulement quelques jours du premier match de la Coupe du monde, le XV de France est touché par une nouvelle polémique. Appelé par Fabien Galthié pour pallier le forfait de Paul Willemse, Bastien Chalureau est concerné par une affaire de justice remontant à 2020 liée à des « faits de violence avec la circonstance que ces derniers ont été commis en raison de la race ou de l’ethnie de la victime ».
La France lancera sa Coupe du monde dans précisément cinq jours, mais on ne parle que très peu de rugby ce dimanche. C’est en effet la convocation de Bastien Chalureau en lieu et place d’un Paul Willemse blessé et forfait pour la compétition, qui est au centre de tous les débats.
Catastrophe pour le XV de France, les All Blacks montrent la voie à Galthié https://t.co/fzAjzyZQwl pic.twitter.com/EOdN0LGT62
— le10sport (@le10sport) September 3, 2023
Chalureau dans la tourmente
En 2020, le deuxième-ligne de Montpellier a été condamné à six mois de prison avec sursis, pour des « faits de violence avec la circonstance que ces derniers ont été commis en raison de la race ou de l’ethnie de la victime ». S’il reconnait les faits de violence, Chalureau conteste la nature raciste de son acte et a donc fait appel devant la justice, avec une affaire qui est donc toujours en cours.
« Il a dit des mots racistes, deux témoignages ont confirmé ses propos »
Or, ce dimanche matin c’est le député Thomas Portes qui s’est emparé de l’affaire, appelant Fabien Galthié à ne pas sélectionner Bastien Chalureau. « Il a dit des mots racistes, deux témoignages ont confirmé ses propos. Il a été condamné à de la prison avec sursis » a expliqué le député La France Insoumise, au micro de RMC Sport. « Dans les motifs de la condamnation, il est dit que ces violences ont été commises en raison de l’ethnie ou de la race. On ne peut pas accepter aujourd’hui d’avoir un joueur de rugby en équipe de France qui a été condamné pour des faits racistes ».
« Il convient de laisser faire la justice »
C’est forcément un dossier compliqué qui arrivé seulement quelques mois après celui de Mohamed Haouas, condamné le 30 mai dernier pour violences conjugales et surtout avant une Coupe du monde ! Interrogé sur ce sujet, le président de la Fédération française de rugby, qui a tenu à calmer la situation. « Bastien Chalureau reconnaît les faits mais nie les propos racistes, il est en appel. Je pense que les propos racistes sont bien sûr inacceptables s’ils ont été tenus mais qu’il convient de laisser faire la justice » a déclaré Florian Grill, auprès de RMC.