Demi de mêlée du Castres Olympiques depuis 2020, Santiago Arata est également le numéro 9 de l'Uruguay. Par conséquent, le choc contre le XV de France ce jeudi à Lille sera très particulier pour Arata. L'occasion pour lui de revenir sur ses débuts difficiles dans le rugby. Et pour cause, comme de nombreux uruguayens, il avait commencé par le football.
Coupe du monde de rugby : horaire, diffusion, enjeu... Toutes les infos sur France - Uruguay https://t.co/z5y3i4WsVe pic.twitter.com/g8WAZSUskS
— le10sport (@le10sport) September 14, 2023
Santiago Arata avait commencé par le football
« Ça n’a pas été facile car j’ai toujours kiffé le foot. En Uruguay, c’est le sport numéro un, le plus connu. Mais comme je suis allé dans un lycée privé, c’est un endroit où le rugby se pratiquait. Et un jour, tous mes potes son partis essayer le rugby. Mais moi, ce n’était que le foot dans ma vie ! Je commençais même à m’entraîner dans un club professionnel, qui s’appelle Danubio. Mon grand-père a des origines italiennes et c’est que le foot ! Je ne connaissais rien au rugby. Je me suis dit, non, ce n’est pas pour moi. Ils se tapaient, il y avait du contact et moi j’étais petit, je n’aimais pas du tout ! Du coup j’ai passé la semaine tout seul, en train de faire du foot avec des personnes que je ne connaissais pas trop… alors je me suis dit: "allez je vais tenter le coup". Et franchement, j’étais rapide, j’avais de la condition, je n’aimais pas le contact, mais au bout de deux semaines, j’ai aimé ce sport. Et aujourd’hui, je suis là (sourire) ! », lance le numéro 9 des Teros dans une interview accordée à RMC, avant d'en rajouter une couche.
«Je suis content de montrer ça aux jeunes en Uruguay»
« Aujourd’hui, des personnes peuvent arriver en club et rêver d’être pris en équipe nationale. Il y a une ligue semi-pro, qui s’appelle le Super Rugby Americas. Quand je suis arrivé en équipe nationale, ce n’était pas comme ça. Mon seul but était de jouer et d’étudier. Il y avait une grande relation entre le rugby et les universités privées. Celle de Montevideo est l’une des meilleures. Et quand tu es international, il y a des avantages, des promotions, des aides qu’on reçoit. C’est ce qui m’a fait m’interroger ensuite. Quand j’ai joué la Coupe du monde au Japon en 2019, je me suis dit: "je suis arrivé au plus haut niveau possible. Là, j’arrête, je rentre chez moi, je finis mes études, j’ai bien profité mais là c’est fini." Et c’est à ce moment-là que j’ai reçu le coup de fil du Castres Olympique. Je ne m’y attendais pas du tout! J’ai eu de la chance car je parlais français, j’avais un passeport italien et puis le niveau aussi. J’ai eu de la chance de venir ici, d’y rester et de jouer avec les meilleurs. Mais je suis content de montrer ça aux jeunes en Uruguay », ajoute Santiago Arata.