Coupe du Monde : Ultime crash-test pour le XV de France !
Romain Amalric -
Journaliste
Journaliste depuis 20 ans, je suis homme de terrain de Canal+ sur le Top 14 et la ProD2 et correspondant pour Radio France

Le dernier test-match face à l’Australie va permettre à Fabien Galthié d’effectuer les derniers essais grandeur nature avant le match d’ouverture contre les All Black. Si le 15 de départ semble déjà connu, le sélectionneur des Bleus étudie plusieurs scénarios concernant les finisseurs.

Le choc de ce dimanche contre les Wallabies (17h45 au Stade de France) fait office de répétition générale avant le grand feu contre la Nouvelle-Zélande, le 8 septembre. La composition de l’équipe « premium » du XV de France pour le match d’ouverture est déjà quasi-actée. En l’absence de Cyril Baille et Anthony Jelonch pour le début de la compétition, les titulaires face à l’Australie seront fort probablement les mêmes contre les All Black. Mais qu’en est-il des remplaçants ? Les « finisseurs » du jour vont passer un tout autre test pour savoir s’ils correspondent ou non à ce qu’attend le staff tricolore en termes de joueurs susceptibles de compléter l’effectif, dépanner au poste - et même à plusieurs postes - tout en étant des impact-players. Un rôle délicat qui peut faire pencher la balance d’un match dans les dernières minutes.

Ramos finira le match en 10

Pour Fabien Galthié et son staff, la prime est à la polyvalence. C’est ainsi que le sélectionneur a construit sa liste des 33, avec des joueurs capables de dépanner à plusieurs endroits du terrain. C’est notamment le cas de Thomas Ramos, installé à l’arrière, mais qui sera vraisemblablement décalé à l’ouverture en cours de match dès l’entrée de Melvyn Jaminet. C’est ainsi qu’il a travaillé toute la semaine. Confirmant que, dans l’esprit de Fabien Galthié, Thomas Ramos sera surement le joueur qui conduira le jeu des Bleus durant les fins de rencontres.

Autre caractéristique du banc de ce dimanche, la présence de Paul Boudehent. Habituel troisième-ligne, au Stade Rochelais, et aussi en équipe de France depuis cet été, le jeune angevin peut aussi dépanner au centre. Il a déjà effectué l’exercice durant les séances de la semaine pour combler une éventuelle sortie de Jonathan Danty ou Gaël Fickou. Dans le même esprit, Sekou Macalou, troisième-ligne de métier, avait déjà dépanné à l’aile avec les Bleus. La place de troisième-ligne finisseur et polyvalent sur le banc français va donc se jouer entre ces deux hommes, aux caractéristiques différentes.

Pourquoi Couilloud plutôt que Lucu ?

A noter aussi l’absence de Maxime Lucu, sur le banc face aux Wallabies. L’habituel remplaçant attitré d’Antoine Dupont n’est pas dans le groupe. C’est le Lyonnais Baptiste Couilloud qui lui a été préféré pour ce match. Signe d’un changement dans la hiérarchie des 9 ? Ou simple choix tactique ? Là encore, la potentielle polyvalence du taulier du LOU joue peut-être en sa faveur. Plus rapide que Maxime Lucu, Baptiste Couilloud peut aussi dépanner à l’aile si besoin. Sans compter sur Cameron Woki qui peut jouer deuxième-ligne ou troisième-ligne, et Peato Mauvaka qui peut entrer au talon ou en 8. Ainsi, Fabien Galthié teste une dernière fois son banc de touche en fonction du scénario du match. Le banc avec six avants et deux trois-quarts (6-2) peut rapidement se transformer en 5-3 selon les fonctions que l’on donne aux joueurs. A défaut d’avoir quinze remplaçants, le staff du XV de France doit juger à l’avance quels seront probablement les postes à dépanner. Bien souvent, au niveau international, l’issue d’un match se joue sur les dernières minutes.

La compo du XV de France
15. Ramos ; 14. Penaud, 13. Fickou, 12. Danty, 11. Villière ; 10. Jalibert, 9. Dupont (cap) ; 7. Ollivon, 8. Alldritt, 6. Cros ; 5. Willemse, 4. Flament ; 3. Atonio, 2. Marchand, 1. Gros.

Le banc des Bleus
16. Mauvaka, 17. S. Taofifenua, 18. Aldegheri, 19. Woki, 20. Taofifenua, 21. Boudehent, 22. Couilloud, 23. Jaminet

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