XV de France : Il vide son sac après le scandale raciste
Dan Marciano -
Rédacteur
Titulaire d'un Master de droit international, je me suis rendu compte au bout de mon parcours universitaire qu'il était important d'évoluer dans un domaine que l'on apprécie. Du jour au lendemain, j'ai décidé de mettre fin au rêve de mes parents, qui voyaient en moi un futur avocat, pour vivre de ma passion : le sport. Depuis, je couvre les mercatos et l'actualité sportive en essayant d'informer au mieux les lecteurs.

Silencieux depuis plusieurs mois, Yannick Larguet est sorti de son silence ce mardi. Cet homme de 46 ans dit avoir été victime d'insultes à caractère raciste de la part de Bastien Chalureau, joueur du XV de France. Les faits remontent à janvier 2020 et la justice devrait rendre son verdict en janvier prochain. En attendant, Larguet a livré sa version des faits.

Mardi dernier, Bastien Chalureau a été jugé en appel par le tribunal de Toulouse pour des faits de violence à caractère raciste remontant à janvier 2020. Condamné en première instance, le joueur, qui a disputé la dernière Coupe du monde avec le XV de France, aurait proféré des insultes à caractère raciste à la sortie d'une boite de nuit à deux hommes, dont Yannick Larguet. Agé de 46 ans, cet ancien rugbyman confirme le caractère raciste, remis en cause par Chalureau lors du procès.

Chalureau face à ses contradictions

« Si on fait un flashback, sa première version, c'est : "Larguet me court après dans la rue pour m'agresser, je me défends, il est moins fort que moi, je lui casse la gueule, c'est comme ça." Puis arrive la confrontation, avec l'utilisation des images des caméras de surveillance. On le voit qui m'assène un violent crochet du droit par-derrière. Il est mis devant la réalité, il change de version et reconnaît les violences, sur moi et Nassim Arif. Mais sur ces caméras, il n'y a pas de son. Donc, il a la possibilité de défendre l'absence de motifs racistes » a-t-il confié dans les colonnes de L'Equipe.

Larguet confirme le caractère raciste

Larguet espère que la justice fera son travail dans cette affaire. « Quand on se fait frapper par-derrière en rentrant dans un parking, en se faisant traiter de bougnoules, ce n'est pas une bagarre. C'est de la couardise la plus extrême. Dans une bagarre, il y a deux personnes face à face qui veulent en découdre. La sémantique est importante. Là, c'est une agression motivée. Quel intérêt pour moi de tout inventer ? Quel intérêt ? Mon fils jouait au Stade Toulousain à l'époque des faits, le club l'a pris en charge, il ne voulait plus aller à l'entraînement, il était traumatisé et avait peur de croiser cette personne sur les terrains » a-t-il déclaré. Le verdict sera rendu le 16 janvier prochain. Chalureau risque une peine de huit mois de prison avec sursis.