XV de France : Galthié se fait encore tacler pour Antoine Dupont !
La rédaction

Victime d'une fracture maxillo-zygomatique lors de la victoire de la France face à la Namibie à la Coupe du monde (96-0), Antoine Dupont a disputé affaibli le quart de finale perdu face à l'Afrique du Sud. Pour Pierre Berbizier, ancien capitaine et sélectionneur du XV de France, le Toulousain n'aurait jamais dû jouer le match face aux Namibiens.

Alors que tous les éléments étaient réunis pour voir le XV de France soulever la Coupe du monde pour la première fois de son histoire, le rêve a malheureusement pris fin en quarts de finale contre les Springboks (29-28). Outre cette désillusion, les Bleus avaient également perdu Antoine Dupont, victime d'une fracture maxillo-zygomatique lors de la large victoire contre la Namibie en phase de poules (96-0). Tout juste remis sur pied pour le choc face à l'Afrique du Sud, l'ancien Castrais n'a donc pas pu avoir son rendement habituel.

Berbizier regrette la titularisation de Dupont contre la Namibie

Pour Pierre Berbizier, ancien sélectionneur des Bleus (1991-1995), le demi de mêlée du Stade Toulousain n'aurait jamais dû prendre part à cette rencontre. « C’est facile à dire après-coup, et je le dis de façon volontairement provocatrice, mais je pense que j’aurais fait débuter une charnière Lucu-Jalibert afin de préserver Dupont, qui avait gaspillé beaucoup d’énergie dans les semaines précédentes avec sa blessure au visage, et d’utiliser l’essence qui lui restait dans le moteur en impact player. Là, il a fait une belle première mi-temps mais derrière il a plongé. Lucu, qui a toujours donné des solutions de jeu à son équipe lorsqu’il a évolué avec le XV de France, a étrangement été le seul à ne pas entrer dans le match. Pourquoi ? », a regretté l'ex-international dans les colonnes du journal Le Parisien.

« Un individu, tout aussi exceptionnel soit-il, ne peut pas être au-dessus de l’équipe et de l’institution XV de France »

Il poursuit : « En préservant Dupont, non seulement tu l’économisais individuellement, mais tu préservais aussi le groupe de la Dupont-dépendance, tu remettais l’équipe sur les rails du jeu plutôt que sur tous les à-côtés qui ont bouffé beaucoup d’énergie à Antoine et au groupe. Un individu, tout aussi exceptionnel soit-il, ne peut pas être au-dessus de l’équipe et de l’institution XV de France et pourtant c’est ce qu’on a vécu. Je dis attention ! Et c’est tout ce débat que le rugby français devrait avoir ».

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