Rugby - Retière : «Les jeunes qui arrivent en équipe de France ont une vraie ambition : devenir les meilleurs du monde»
La rédaction

Journaliste, Clémentine Sarlat est aux commandes du premier podcast rugby qui donne la parole aux actrices et acteurs du jeu. Pour le 8e épisode, c’est Didier Retière, Directeur Technique National, qui s’arrête à son micro pour parler du rugby qu’on aime.

« Ma mission, c’est de travailler avec la fédération pour mettre en place le projet sportif. Ça va du développement des enfants à l’école de rugby à la formation des éducateurs, jusqu’aux équipes nationales. C’est travailler sur une vision, une cohérence ». Les mots de Didier Retière sont simples et limpides. Et si le rugby tricolore surfe sur une très bonne vague ces dernières années, c’est en grande partie grâce à son travail. Directeur Technique National d’une fédération dont les équipes de France jeunes, et le XV de France, rayonnent de nouveau sur le circuit mondial, Didier Retière a de quoi être satisfait. Pour autant, au micro de Clémentine Sarlat, l’invité du podcast « 36 Chandelles » refuse de mettre la performance et les résultats au centre de tout : « Chacune de nos écoles de rugby, potentiellement, a un futur joueur ou joueuse de l’équipe de France donc il faut que l’on ait un petit peu ça derrière la tête. Sans oublier que les 99 autres pourcents sont là pour prendre du plaisir. Tout le monde connaît le « rugby compétition » mais cela fait aussi partie de notre travail de faire partager ce sport au plus grand nombre ».

« Après les Blacks et les Anglais, c’est notre tour »

Si le développement la démocratisation du rugby fait partie de ses objectifs, ce n’est pas, non plus, au détriment de la performance. L’illustration de la réussite du projet français, ce sont les deux sacres mondiaux des moins de 20 ans. Deux succès consécutifs, en Argentine et en France, qui témoignent du potentiel hors norme dont peut profiter le XV de France dans les années à venir : « Les jeunes qui arrivent en équipe de France ont une vraie ambition. Une ambition saine, dans laquelle ils ont simplement l’envie d’être les meilleurs du monde et de pouvoir gagner les plus grandes compétitions. Mais ils savent tous qu’il faut travailler dur pour cela. Et je crois que ça, ils le font. Maintenant, le plus gros challenge pour nous, c’est de faire en sorte qu’ils continuent à travailler, sur la durée, et à être performant. C’est ce qu’ont réussi à faire les All Blacks, les Anglais aussi. C’est notre tour, de rester dans cette dynamique forte, d’exigence de travail et de remise en cause ».

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