Toulon et le Racing 92 s’opposent sur un point de vue sportif tout comme dans leur fonctionnement économique. Mourad Boudjellal ne s’est d’ailleurs pas fait prier pour le notifier.
Sans être ennemis, Mourad Boudjellal et Jacky Lorenzetti, respectivement président du RC Toulon et du Racing 92, aiment se lancer des pics. « Moi, je joue sur le très long terme, je suis un marathonien. Eux, ce sont des coureurs de 200 m. Quand l’hiver sera venu, je continuerai à chanter. Il y a l’Arena qui arrive, qui est essentielle à notre projet. Boudjellal a en effet trois longueurs d’avance en Coupe d’Europe et en championnat », lâchait le boss francilien dans un entretien pour Le Parisien en dimanche dernier. Pas décidé à se laisser marcher dessus, le fantasque patron des rouges et noirs a indirectement répondu à son compère, mettant la lumière sur le système de mécénat très dangereux selon lui.
Le Racing 92 tue-t-il le rugby français ?
« Il faut réfléchir sur le modèle économique, car tous ces clubs qui vivent sur une économie virtuelle peuvent tuer le rugby. Tous ces clubs n’ont pas dans leur modèle économique l’engouement. On parle du Racing et de Montpellier. Ces clubs vivent sur des milliardaires, ils injectent de l’argent. L’engouement est accessoire. C’est-à-dire que demain (…) Les stades se vider et les audiences télé peuvent chuter pour le rugby. Il est très important que dans un modèle économique autour du rugby, l’engouement soit l’élément essentiel, sinon on en crèvera tous. Aujourd’hui, certains clubs ont un engouement extraordinaire comme Perpignan et Bayonne, qui se retrouvent en Pro D2, car des clubs qui n’ont pas d’engouement ont pris leur place en Top 14 grâce à un mécène. Cela, c’est dangereux », a ainsi expliqué Mourad Boudjellal sur le plateau d’Eurosport.