C’est la tempête autour de Bernard Laporte et de Mohed Altrad, respectivement président de la FFR et propriétaire ainsi que sponsor principal du XV de France. Le premier a en effet écopé de deux ans de prison avec sursis, alors que le second a pris pour sa part 18 mois avec sursis. Ayant fait appel, Laporte est toujours président mais la ministre Amélie Oudéa-Castéra veut que les choses changent.
C’est un véritable tremblement de terre qui a frappé le rugby français ce mardi. Le tribunal de Paris a livré son verdict et a infligé deux ans de prison avec sursis à Bernard Laporte, ainsi qu’une amende de 75.000€. Mohed Altrad, l’autre gros nom concerné par ce dossier, a pour sa part écopé de 18 mois de prison avec sursis et de 55.000€ d’amende.
Rugby : Le verdict est tombé pour Laporte et Altrad https://t.co/P2pDXI93wv pic.twitter.com/2VFGWY7b2I
— le10sport (@le10sport) December 13, 2022
« Le ministre des Sports prend acte de la condamnation en première instance de Bernard Laporte »
Il n’a pas fallu attendre longtemps la réaction du ministère des Sports, tombée dans la soirée. « Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, prend acte de la condamnation en première instance de Bernard Laporte, qui retient des manquements graves et prévoit, notamment, une interdiction d'exercer toute fonction en lien avec le rugby pendant 2 ans » peut-on lire dans un communiqué publié par le ministère des Sports ce mardi. « En droit, la ministre souligne que la situation impose le respect de la présomption d'innocence dont doit bénéficier jusqu'à son jugement définitif Bernard Laporte, qui doit aussi pouvoir organiser sereinement sa défense personnelle ».
« La ministre considère que ce nouveau contexte fait obstacle à ce que Bernard Laporte puisse, en l'état, poursuivre sa mission dans de bonnes conditions »
« En termes de bonne gouvernance, la ministre considère que ce nouveau contexte fait obstacle à ce que Bernard Laporte puisse, en l'état, poursuivre sa mission dans de bonnes conditions à la tête d'une Fédération délégataire d'une mission de service public, à un moment aussi décisif pour le rugby français que la dernière ligne droite avant une Coupe du monde de rugby où la France recevra les nations du monde entier » peut-on lire dans le reste de ce communiqué. « La ministre appelle donc à ce qu'un nouveau temps démocratique permette aussi rapidement que possible au rugby français de repartir sur des bases suffisamment saines et solides, avec une gouvernance de la Fédération qui aura la pleine confiance des clubs et saura rassembler ».