JO 2012 : le discours hallucinant de Laure Manaudou
La rédaction

Eliminée en séries du 100 et du 200m dos, Laure Manaudou est à des années-lumière de son meilleur niveau à Londres. Mais, au-delà de ses simples performances, qui peuvent se comprendre après deux ans en dehors des bassins, c'est surtout son discours qui semble totalement dénué de sens.

Il lui reste encore le relais 4x100m 4 nages, dont les séries sont prévues demain matin à 12h35 HF, pour sauver ses Jeux Olympiques, mais jusque-là, il faut le dire, le retour de Laure Manaudou dans les bassins olympiques est un véritable fiasco. Dernière de ses séries du 100, dimanche, et du 200m dos, ce matin, la Française ne fait clairement pas le poids face à ses concurrentes. Les pleurs en moins, on est plus proche de Pékin 2008 que d’Athènes 2004, où elle avait ramené trois breloques (une de chaque métal).

Manaudou : « Je ne regrette pas »
Si ses faibles performances peuvent se comprendre, deux ans après la naissance de sa petite Manon et un an seulement après son retour à la compétition, son discours, en revanche, est totalement dénué de sens. Voire même ahurissant pour une championne de ce niveau-là, surtout quand on sait qu’elle a été formée à l’école de la gagne de Philippe Lucas. « Je ne regrette pas parce que c'est juste la suite de ce qu'il devait se passer, je savais que je ne m'étais pas entraînée pour du 200m. Je ne regrette pas et au moins les meilleures sont en demies et moi je les encouragerai, a-t-elle expliqué ce jeudi après son élimination en séries. Je suis beaucoup plus détachée qu'avant. Ça peut être un problème parce que je me mets beaucoup moins de pression et je suis moins attachée aux résultats que je peux faire. »

Dominguez : « Elle s’est trompée de lieu de vacances » 
Vous l’aurez compris, c’est une Laure Manaudou totalement apaisée et sans pression qui a débarqué à Londres pour ses troisièmes Jeux Olympiques, ce qui peut se comprendre, mais, à l’entendre, on se demande bien ce qu’elle est venue faire là… « L'important, c'est de participer », disait le baron Pierre de Coubertin, qui a rénové les Jeux Olympiques en 1894. Mais quand même, un minimum. Patrice Dominguez, ancien DTN de la FFT, va dans ce sens-là. « Manaudou a été un moteur pour la natation française. C’est elle qui a tout déclenché. Mais après avoir arrêté sa carrière, elle ne pouvait pas revenir, a-t-il souligné au micro de RMC Sport. Elle s’est trompée de lieu de vacances. Elle voulait venir faire la fête aux JO avec son compagnon (Frédérick Bousquet) et son petit frère. Mais on ne vient pas aux Jeux pour ça. On vient avec le maximum de chance de réussir, surtout quand on est une légende comme elle. Elle s’est trompée d’objectif. C’est dommage. Ça gâche un peu son palmarès. »