Handball - Remili : «Avec nos supporters à la maison, on peut renverser des montagnes»
Alexis Bernard -
Rédacteur en chef
Footballeur presque raté, j’ai choisi le journalisme car c’est l’unique profession qui permet de critiquer ceux qui ont réussi. Après avoir réalisé mon rêve de disputer la Coupe du Monde 2010 (en tribune de presse), je vis de ma passion avec le mercato et les grands événements sportifs comme deuxième famille.

Considéré comme l'un des plus grands espoirs du handball français, Nedim Remili savoure sa participation au Mondial. A l'initiative de la Caisse d'Epargne, partenaire majeur de l'équipe de France de handball, la pépite du PSG répond à nos questions et évoque la relation si particulière des Experts avec les supporters.

Avant de disputer un Mondial en France, vous avez connu l’ambiance d’un Euro en Pologne, en affrontant la Pologne. Ça marque ?
C’est magique. Une salle pleine de 15 000 spectateurs qui n’arrêtent pas de dire « Pologne, Pologne », c’est vraiment particulier. C’est tout un pays qui porte son équipe, c’est une sensation énorme. Je me souviens avoir eu des frissons tellement c’était fort. Directement, tu penses au Mondial en te disant : « Wouah, ça serait énorme de vivre ça, chez nous ».

Vous êtes nombreux à citer la salle de Vezprem, en Hongrie, comme étant l’une des plus grosses ambiances. Pourquoi ?
Parce que, que ce soit à Kiel ou Vezprem, ce public met une pression énorme sur l’adversaire et les arbitres. On l’a vu à Kiel avec le PSG, où on a perdu d’un but. Les supporters ont poussé comme rarement j’ai vu un public pousser. Mais c’est là qu’on se dit : « Ouais, c’est pour ça que je fais du handball. Pour ces ambiances-là ».

« On sera 16 joueurs sur le terrain mais on pourra être 17 si le public nous suit »


On a le temps, pendant les matchs, de profiter d’un public, de capter l’attitude d’un supporter ?
Oui… (sourire). Quand tu restes trop concentrer, je pense que tu te perds un peu dans ton match. En tout cas, personnellement, c’est ce qui m’arrive. Donc j’aime bien regarder dans les tribunes, ce qui se passe. Je me souviens, encore à Vezprem, tu vois les supporters, ils sont tous là, en transe. Et ils poussent leur équipe, quitte à te perturber toi, mais c’est le jeu et ça reste toujours dans une bonne ambiance. Pendant 60 minutes, ils sont en permanence contre toi et quand il y a le coup de sifflet final, c’est fini, tout est cool, aucune tension. Surtout qu’on a gagné là-bas, ils auraient pu ne pas être très sympas (rire). Mais non, vraiment bien, même après le match. Voilà, c’est ce qu’on veut.

Ce Mondial à la maison, c'est la folie. Mais vous allez voir besoin besoin des supporters jusqu'au bout. Qu'est-ce qu'on leur dit pour les booster ?
On leur dit de ne jamais nous lâcher. On sera 16 joueurs sur le terrain mais on pourra être 17 si le public nous suit. Avec nos supporters, on va pouvoir renverser des montagnes. On ne va pas se mettre dans la peau d’un outsider non plus, mais toutes les équipes essayent de nous faire tomber, c’est une certitude. Avec notre public qui croit en nous, à la maison, ça passera !

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