Symbole de la nouvelle génération des Experts, Valentin Porte continue de prendre un peu plus d'importance en équipe de France. Attentif à l'opération « Premier supporter des supporters », organisée par la Caisse d'Epargne, le Montpelliérain est ravi de retrouver l'ambiance surchauffée de Bercy, maison du handball français.
Valentin, quel match a marqué votre carrière si l’on prend l’ambiance de la salle comme principal critère ? Compliqué… Il y en a eu des matchs chauds, des matchs avec du public au top. Allez, je vais dire mon premier tournoi à Bercy, avec l’équipe de France. Ça peut surprendre mais un Bercy plein à craquer de supporters, c’est quelque chose… Alors oui, c’est un amical, mais on est à la maison, contre des équipes comme le Danemark ou le Qatar, des matchs toujours particuliers, je peux vous dire que c’est chaud ! Bercy, c’est une salle mythique pour moi parce que j’y allais quand j’étais petit. Alors y jouer, devant un public comme ça, c’est génial. Est-ce que vous considérez que le public peut avoir une réelle influence dans la performance d’une équipe ? Totalement ! Ce n’est pas pour rien si avant les matchs on se dit « On est chez nous ! ». Être à la maison est un réel avantage. Ça sera notre cas durant le Mondial. Déjà que jouer la France est compliqué, mais alors, à domicile, ça ne va pas être simple (rire)…
« Le public de l’équipe de France ? Il est au top ! »
Vous êtes attentif aux signes extérieurs d’ambiance pendant un match ? Quand je suis concentré, je n’entends pas. Vraiment. Mais dans les moments difficiles, c’est là que le public prend toute son importance. Quand il répond présent, on se sent vraiment plus fort. Ça peut permettre de reprendre du poil de la bête et d’aller le point, le geste ou l’interception qu’il faut. Il est comment le public de l’équipe de France de handball ? Comparé au public des pays de l’est, réputé très chaud ? Il est au top (sourire) ! Alors, oui, c’est difficile de comparer avec les spectateurs des pays de l’est qui peuvent parfois se mettre en transe pour supporter leur équipe, vraiment. Mais quand vous avez 15 000 Français dans une salle, vous savez où vous êtes… Je pense aussi qu’un public dépend des performances de son équipe. Ça fait un moment que le handball français gagne donc il s’est créé quelque chose autour des Bleus. On le sent quand on est dans une compétition internationale, dans une ambiance un peu plus feutrée. Il y a 100, 200 ou 300 supporters français dans la salle et ça suffit à montrer qu’ils sont tous sauf de simples spectateurs… Ce public participe à nos performances, il y a une sorte d’amitié qui s’est créé, c’est vraiment quelque chose de super. La Caisse d'Epargne a mis en place l'opération « L'équipe de France premier supporter des... supporters », pour vous permettre d'envoyer des messages aux fans. Vous leur donneriez quel conseil, en ce début de Mondial ? Vincent Gérard, par exemple, trouve que le public chante la Marseillaise trop vite… C’est vrai (rire). Ils sont tellement excités de voir le match démarrer qu’ils accélèrent et nous, on a du mal à suivre. Mais les organisateurs ont trouvé la parade : ils coupent la bande son ! Du coup, on se fait ça a capella. Donc je peux leur conseiller de réviser la Marseillaise a capella et de bien travailler le rythme de la chanson, c’est important. Et merci à tous de nous soutenir !