Hier, après avoir conservé son titre européen du 3000m steeple à Helsinki, Mahiedine Mekhissi semblait énervé, au point de pousser la mascotte du championnat. Une image qui rappelle celle de Barcelone en 2010, mais surtout, plus grave de sa bagarre l’été dernier avec Mehdi Baala. Un comportement digne d’un bad boy…
Mahiedine Mekhissi, à seulement 27 ans, est déjà l’un des plus beaux palmarès de l’athlétisme français. Vice-champion olympique du 3000m steeple à la surprise générale à Pékin, le Rémois a depuis garni son palmarès d’une troisième place aux Mondiaux de Daegu, et de deux titres de champion d’Europe. Sa dernière médaille d’or, il l’a conquise hier, à Helsinki, dans une lutte acharnée avec l’Espagnol Garcia, qui a chuté sur la dernière haie. Mais si Mekhissi s’est donc finalement imposé, son comportement à l’arrivée interroge.
Il pousse la mascotte
En franchissant la ligne en double champion d’Europe, l’athlète n’a pas semblé content, mais parlait plutôt avec des mots très durs à la caméra. « On ne m’attaque pas à moi ! » surement destiné à Garcia, finalement 3ème. Mais surtout, le Français a poussé la mascotte des championnats d’Europe. Un geste qu’il avait déjà fait il y a deux ans, lors de son premier sacre européen, à Barcelone. Il avait demandé à la mascotte de s’agenouiller avant de la pousser par terre. Malheureusement, il n’y a pas que pour ces évènements que Mahiedine Mekhissi est célèbre.
En France, personne n’a oublié le meeting de Monaco en 2011. A quelques semaines des Mondiaux en Corée du Sud, Mekhissi voulait se mesurer aux spécialistes du 1500m, et notamment à Mehdi Baala, double champion d’Europe de la spécialité. Mais les deux hommes se sont livrés à un triste spectacle, se battant sur la ligne d’arrivée, pour des raisons toujours aussi obscures. Grâce à la clémence de la Fédération, ils avaient quand même pu participer aux Championnats du Monde. Mahiedine Mekhissi-Benabbad est donc un très grand coureur de demi-fond. Mais s‘il peut éblouir par son talent de compétiteur, il peut aussi montrer un côté un peu plus sombre de sa personnalité, qui pourrait, à terme lui porter préjudice.
Rémi dos Santos