Remis en question, sifflé et chahuté par les supporters, Yann M'Vila ne leur en veut pas. En revanche, le milieu défensif rennais, très remonté, en a par-dessus la tête des critiques des journalistes. La mise au point est cinglante.
L’aventure de Yann M’Vila à Rennes, démarrée en 2004 au centre de formation, est en passe de se terminer en eau de boudin. Sur le départ, l’international français est devenu la risée de tous les supporters depuis la piètre élimination en Coupe de France contre Quevilly. Lundi, contre Nice, le public du Stade de la Route de Lorient l’a sifflé à chacune de ses touches de balle. Quelques jours plus tôt, le jeudi, au lendemain de la défaite contre Quevilly, chahuté par les supporters, il avait failli en venir aux mains avec l’un d’entre eux à la Piverdière, le centre d’entraînement du club. Pas de quoi, toutefois, énerver le gaillard, qui n’a pas évoqué le sujet ce matin dans un entretien accordé à Téléfoot.
M’Vila énervé par les critiques des journalistes Il en veut, en revanche, aux journalistes qui n’ont cessé, selon lui, de le rabaisser : « Il y en a beaucoup qui disent que je suis moins bien. C’est ce qu’ils pensent. Je n’ai rien à leur répondre. Je leur dis qu’ils se trompent totalement. La plupart des journalistes, quand ils regardent un match, il ne regarde pas une personne en particulier, il regarde l’ensemble, ou même il y en a qui regarde que le score. Et moi ce que je ressens, après je me trompe peut-être, il y a des matchs cette saison où j’ai fait les mêmes que ma première année, mais comme je n’ai pas marqué, je n’ai pas fait de passes décisives, et bien pour eux ce n’est pas le même. Ils attendent trop de moi, alors que j’ai un rôle bien précis, j’essaye de le faire au maximum. Si le coach me dit : ‘’T’as été nul’’, j’ai été nul. Là ça va me faire mal. Mais si un journaliste il vient et me dit : ‘’T’as été nul’’, là, je rigole. Ça ne me fait pas mal, ça me fait rire. Mais ça me fait mal pour mes proches. J’en ai marre qu’on appelle pour me dire : ‘’T’as fait un mauvais match’’. Alors que t’as discuté avec le coach et il t’a dit que t’avais fait un bon match. Ça me fait mal. Je suis remonté par rapport à ma famille. J’ai eu un passage à vide, je le reconnais. Mais au bout d’un moment je suis bien revenu. »