Auteur d’un doublé retentissant samedi soir face à l’OL en finale de la Coupe de la Ligue (2-1), Edinson Cavani a retrouvé des couleurs avec le PSG. Un soulagement pour l’Uruguayen, qui doit souvent faire face à certaines comparaisons avec Zlatan Ibrahimovic.
Pointé du doigt après ses sorties ratées face à Chelsea (0-2) et l’OL (0-1, en championnat) il y a une dizaine de jours, Edinson Cavani est parvenu à inverser la tendance samedi dernier face à ce même OL en finale de la Coupe de la Ligue avec un doublé à son actif (2-1). Malgré tout, selon certains observateurs, l’ancien Napolitain devra encore prouver davantage s’il souhaite se détacher des comparaisons récurrentes avec son partenaire du PSG, Zlatan Ibrahimovic.
« IBRA, LUI, C’EST PLUS QUE ÇA »
« Le problème de Cavani, c'est qu'il est forcément comparé à Ibrahimovic qui additionne les buts, les passes décisives, les gestes incroyables. Cavani a le registre d'un attaquant de pointe. Ibra, lui, c'est plus que ça. C'est quelqu'un qui, à lui seul, peut corriger les manques collectifs sur un plan tactique en étant libre d'aller et de faire ce qu'il veut quand Cavani est dépendant du collectif », explique l’ancien joueur du PSG Jérôme Rothen dans France Football.
« LE BARÇA A MESSI, PARIS A IBRAHIMOVIC… »
Eric Carrière poursuit sur Edinson Cavani : « C'est vrai qu'il a enfin joué dans le registre qu'il espérait sauf que l'équipe, elle, n'a pas l'habitude de jouer avec lui en pointe. C'était compliqué de partir sur une autre voie avec un Ibra à ce niveau. Si encore il avait connu une petite baisse de régime, Blanc aurait peut-être pu saisir l'occasion pour essayer autre chose, mais ça n'a pas été le cas. Le Paris-SG a un jeu qui se rapproche de celui de Barcelone, basé sur la possession de balle. Mais il a aussi le même défaut : on récupère, on conserve le ballon mais on ne cherche pas forcément à vite jaillir vers l'avant, ce que fait très bien le Real Madrid. Le Barça a Messi pour créer des brèches, Paris a Ibrahimovic, mais qu'il soit moins bien ou blessé et ça peut coincer. Cavani, lui, propose de la profondeur. Il est même le seul joueur de ce profil à Paris quand les autres attaquants aiment avoir le ballon dans les pieds. Mais il faut savoir le trouver, voire forcer sa nature, car à voir ses coéquipiers jouer systématiquement l'attaque placée, Cavani peut se lasser d'attendre le ballon, ce qu'Ibra a résolu en décrochant régulièrement parce qu'il a le registre pour le faire ».