Les tensions semblent importantes entre le Qatar et la Mairie de Paris depuis quelques semaines. Entre les critiques concernant l'organisation de la Coupe du monde et les discussions pour le rachat du Parc des Princes, le ton monte entre les deux parties. Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG, en rajoute une couche et remet en place les proches d'Anne Hidalgo qui se sont prononcés ces derniers jours.
PSG : Al-Khelaïfi, Hidalgo… Un énorme coup de pression est lâché pour ce projet de QSI https://t.co/LdjJmv5zg7 pic.twitter.com/GDcxtoVjeI
— le10sport (@le10sport) December 2, 2022
«Lui, il parle trop»
Dans les colonnes de L'EQUIPE, le président du PSG a ainsi été interrogé sur le boycott de la Coupe du monde au Qatar par la Ville de Paris. Et clairement, ça ne passe pas : « Non, je ne comprends pas. Regardez ce qu'on a fait pour Paris. J'ai de très bonnes relations avec la maire (Anne Hidalgo), j'ai beaucoup de respect pour elle. J'ai été très déçu car les commentaires publics sont très différents de ceux en privé. Je n'aime pas ces deux visages. » Mais ces derniers jours, ce sont surtout les échanges par médias interposés au sujet de la vente du Parc des Princes qui ont fait parler. A commencer par Emmanuel Grégoire. Le premier adjoint à la Mairie de Paris a été acerbe envers le PSG et critiquant notamment le montant de l'offre du Qatar pour le rachat du Parc. « Le PSG en propose 40M€. Vous pensez vraiment que le Parc vaut moins que Leandro Paredes », avait-il notamment lâché dans les colonnes du Parisien. Nasser Al-Khelaïfi lui répond sèchement : « Lui, il parle trop. En face de nous, il nous dit quelque chose et dans le journal sa version est différente. Ça, je ne peux pas l'accepter. S'il y a un problème, on se parle en face. Pas dans le journal. Si j'ai un message, je le fais en direct ». Dans la suite de son interview, le président du PSG est relancé sur les négociations pour le rachat du Parc des Princes. Et il assure que cela fait « cinq ans » que le Qatar tente de devenir propriétaire de son stade. « À chaque fois, on nous a dit : ''Après l'élection à la mairie''. Puis : ''Après l'élection du Président.'' On a perdu cinq ans. On aurait déjà pu construire un nouveau stade. Mais regardez les autres clubs ! Nous, on a besoin de je ne sais combien d'accords. On n'avance pas dans les discussions », ajoute Al-Khelaïfi.
«Ça suffit !»
Par la suite, le président du PSG ajoute que ce sera bien le club qui deviendrait propriétaire du Parc des Princes : « On a investi dans le PSG et le club est français, non ? Ce n'est pas un club qatarien. Les joueurs jouent en France. Est-ce que vous dites que Chelsea est un club américain ? Nous avons fait augmenter la valeur du Championnat, de la ville, non ? J'aimerais bien qu'on fasse une étude sur ce que le club a rapporté à la ville. Combien de touristes ? On a ouvert notre musée par exemple et la fréquentation est énorme. Combien d'impôts avons-nous payés ? Sérieusement... Nous sommes de gentilles personnes, mais nous ne sommes pas stupides. On a été très gentils, maintenant, c'est fini. Ils profitent du fait qu'on a été gentils. Ça suffit ! »