PSG : la grande victoire dAncelotti
La rédaction

Remis en question ces dernières semaines pour ses choix approximatifs et néfastes, Carlo Ancelotti semble enfin avoir trouvé un schéma tactique qui marche. Sans véritable attaquant, avec Ménez en électron libre, le PSG a déroulé face à Sochaux et enregistre sa plus grosse victoire de la saison (6-1).

Entre la mise à l’écart de Mamadou Sakho, celle sur le banc de Nenê à Nancy, l’entrée inopportune de Diego Lugano à la place de Mathieu Bodmer à Auxerre, le manque de continuité dans ses compositions et un jeu jugé trop défensif, les choix de Carlo Ancelotti en avaient laissé perplexe plus d’un ces dernières semaines. Et commencé à faire grincer quelques dents. Auprès des supporters, de nombreux observateurs, et, surtout, au sein même du vestiaire. Non-titularisé pour la quatrième fois d’affilée cet après-midi contre Sochaux, Mamadou Sakho avait récemment fait part de son agacement de se retrouver sur le banc. « C'est frustrant et énervant », déplorait-il, regrettant le manque de communication d’Ancelotti, qui ne lui a pas expliqué les raisons de son choix. Anonymement, un autre joueur était monté au créneau après le nul à Auxerre dimanche dernier, critiquant l’entrée en jeu de Lugano, impliqué sur l’égalisation auxerroise en fin de match. « On n’est pas là pour faire plaisir à untel parce qu’il a été recruté par Leonardo, regrettait celui-ci dans Le Parisien. Lugano n’est pas bon, et, en plus, toute la semaine, il s’est plaint. Il a joué en serrant les dents. Le staff le savait, alors pourquoi le faire entrer ? »

Un système sans... attaquant qui marche
Mais le technicien italien n’est pas le premier venu et du genre à se démonter. Pointé du doigt, non pas sous pression mais tout comme, après la victoire de Montpellier face à Valenciennes hier (1-0), qui reléguait alors le PSG cinq points derrière, Carlo Ancelotti a pris ses responsabilités cet après-midi pour affronter Sochaux. Celle, d’abord, de s’entêter à reconduire son fameux « sapin de Noël » sans véritable attaquant, sans, du moins, Kevin Gameiro et Guillaume Hoarau, sur le banc, avec Jérémy Ménez en électron libre en pointe, victorieux contre Toulouse (3-1) et Marseille (2-1), les deux seules fois où il avait été mis en place en Ligue 1. Celle, ensuite, de faire confiance à Javier Pastore, en-dedans depuis quelques temps, sifflé par le Parc des Princes il y a deux semaines à sa sortie contre Marseille et remplaçant à Auxerre dimanche dernier. Celle, enfin, de laisser Nenê dans le onze de départ, malgré la polémique naissante, après ses excès d’individualismes face à Auxerre et sa bouderie à Nancy. Trois choix payants pour une large victoire 6-1. Avec un Nenê double buteur et altruiste, un Ménez buteur et omniprésent, et un Pastore retrouvé, auteur de l’ouverture du score après seulement six minutes et très bon dans tout ce qu’il a tenté.

Trois matchs, trois victoires, onze buts marqués : avec ce « sapin de Noël » sans Gameiro et Hoarau, Carlo Ancelotti semble enfin avoir trouvé un dispositif qui fonctionne.