PSG : Comment gérer le problème Ibrahimovic
La rédaction

Depuis le début de la saison, Zlatan Ibrahimovic marche sur l’eau, et sur la Ligue 1, avec déjà neuf buts au compteur. Mais s’il illumine le jeu parisien, ses coéquipiers ont tendance à trop se reposer dessus.

Souvent, les recrues ont besoin d’un temps d’adaptation. Mais Ibrahimovic n’est pas une recrue, il est Zlatan. Dès son arrivée au Paris Saint-Germain, le géant attaquant s’est imposé, sans sourciller. En sept rencontres de Ligue 1, le Suédois a déjà fait trembler les filets neuf fois. Neuf réalisations, sur les quatorze marquées par le PSG depuis le début du championnat. Des chiffres qui amènent une conclusion : le PSG souffre déjà d’une Ibra-dépendance. Sur les dernières rencontres parisiennes, l’impression est devenue confirmation. Ses coéquipiers se reposent trop sur son talent, pour espérer gagner les matchs.

« Passe la balle à Ibrahimovic » Résultat, quand un joueur parisien à le ballon dans les pieds, il cherche en priorité l’ancien avant-centre du FC Barcelone. Marco Verratti, actuellement avec la sélection italienne, l’a confirmé : « Ce que me dit Ancelotti le plus souvent ? Passe la balle à Ibrahimovic ». Il est bien sûr normal de rechercher régulièrement le meilleur joueur de l’équipe, et du championnat. Mais ses coéquipiers, pour certains très talentueux, doivent faire la part des choses entre l’utilisation de Zlatan, et l’affirmation de leurs propres talents. Eric Rabesandratana, ancien défenseur du PSG, confirme dans les colonnes du Parisien : « Zlatan a besoin d’être le centre du monde. Que ses coéquipiers soient à ses pieds de ne doit pas le déranger beaucoup, au contraire. Mais d’un autre côté, il attend d’eux qu’ils élèvent leur niveau de jeu ».

« Sa présence et son aura inhibent » Et si Zlatan impressionnait, en plus des adversaires, ses coéquipiers ? « Il est possible que sa présence et son aura inhibent un peu certains de ses jeunes coéquipiers, décortique Vincent Guérin dans le même quotidien. Toute l’équipe joue pour lui et le recherche presque systématiquement ». Oui, à trop vouloir s’appuyer sur les qualités d'Ibrahimovic, les autres en oublient leur propre jeu. C’était criant, dimanche soir à Marseille. Jean-Michel Moutier, ancien directeur sportif du club, témoigne aussi dans le Parisien : « Zlatan fait un peu ce qu’il veut sur le terrain. C’est un électron libre, il décroche, veut toucher beaucoup de ballons. Pas évident pour ceux qui l’entourent en attaque de trouver une place ». A Ancelotti de trouver le juste milieu, entre une équipe qui s’appuie légitimement sur son meilleur élément, et d’autres joueurs importants qui doivent s’affirmer un peu plus dans le jeu.