Si André-Pierre Gignac réalise un excellent début de saison, il le doit en partie à l’arrivée de Marcelo Bielsa sur le banc du club phocéen.
Alors que Marcelo Bielsa impose plus que jamais sa patte depuis son arrivée cet été à l’Olympique de Marseille, André-Pierre Gignac symbolise à lui seul la réussite actuelle de la méthode du technicien argentin. En effet, avec huit réalisations en sept rencontres, le buteur phocéen permet à son club de jouer les premiers rôles en Ligue 1. Dans un entretien accordé au Figaro, Jean-PierrePapin a évoqué l’apport de l’ancien coach de l’Athletic Bilbao dans les bonnes performances de l’attaquant français.
« IL Y A BESOIN DE PRENDRE DES COUPS DE PIED AU C** »
« C'est un entraîneur qui est très exigeant, rigoureux, qui a une baguette et qui s'en sert bien. Quelquefois il y a besoin de prendre des coups de pied au c** pour avancer, a assuré Jean-PierrePapin. C'est le même phénomène que quand un joueur français part à l'étranger. A partir du moment où on ne voit pas les mêmes choses, où on découvre une conception différente, on fait les choses différemment. Quand les Français vont à l'étranger, tu as l'impression que ce n'est pas les mêmes que l'année d'avant. Et quand un nouvel entraîneur arrive, c'est un peu pareil. Comme les joueurs veulent gagner leur place, ils font exactement ce qu'on leur demande, ce qu'ils ne faisaient pas forcément avec un entraîneur français. »
« QUAND TU AS UNE ÉQUIPE QUI JOUE POUR TOI… »
« Il doit d'abord confirmer ce qu'il est capable de faire. On a tous des points faibles, il faut essayer de les gommer mais je ne me permettrais pas de cibler les faiblesses de Gignac car d'abord je pense qu'il n'en a pas beaucoup, a-t-il ajouté. Il doit être comme moi: je n'avais pas de pied gauche, je pense que lui non plus. Mais on s'en fout ! Ce qui est important, ce sont ses statistiques: 7 matches, 8 buts. Il ne faut pas chercher la petite bête alors qu'il n'a jamais été aussi haut. Les seuls conseils que je lui donnerais c'est qu'il doit assurer, assumer son statut, car on va lui demander tout le temps de marquer des buts maintenant. Il s'est donné beaucoup de bonheur, beaucoup de crédit. Le seul problème c'est qu'on va lui demander de mettre des buts à chaque match. C'est très dur mais quand tu as une équipe qui joue pour toi, ça l'est un peu moins déjà. »