Une nouvelle fois sorti sur blessure hier soir à Bordeaux, Stéphane Mbia vit, à l’image de l’OM, une saison des plus compliquées. La faute, selon lui, à des choix approximatifs des dirigeants olympiens depuis deux ans.
La série noire se poursuit pour l’OM. La victoire en Coupe de la Ligue il y a une semaine n’était que l’arbre qui cache la forêt. Hier soir à Bordeaux (1-2), Marseille, malgré une bonne prestation, a enchaîné un douzième match consécutif sans victoire en Ligue 1 (4 nuls, 8 défaites)... Le constat est cruel. La série historique. A bout physiquement, les Marseillais, encore sur quatre tableaux il y a quelques semaines, traversent comme un boulet cette fin de saison. Sorti sur blessure hier soir au bout d’un quart d’heure de jeu, Stéphane Mbia, qui souffre d'une lésion aux ischio-jambiers de la cuisse droite, a sa part d’explication. L’effectif marseillais manque clairement de profondeur selon lui. « On n’a pas d’effectif, regrette le défenseur marseillais, souvent blessé il est vrai, dans un entretien accordé à Téléfoot avant sa blessure. Il faut absolument qu’on puisse nous mettre en compétition, que ce soit à tous les postes. Qu’il y est vraiment de la concurrence comme dans les grands clubs. »
Mbia critique les choix des dirigeants A l’entendre, l’OM n’est donc pas un grand club. Ou, du moins, ne fait pas tout pour l’être. C’est le message que souhaite faire passer Stéphane Mbia, arrivé en 2009 et champion de France dès sa première saison sur la Canebière. « Je ne veux pas pointer du doigt mes dirigeants, mais vous savez, quand on est dans une équipe comme l’Olympique de Marseille, on se doit d’être présent sur tous les tableaux, explique l’ancien Rennais. J’ai envie de retrouver le niveau qu’on avait en 2010 et je pense que c’est un message que je fais passer à mes dirigeants. Pour pouvoir essayer de garder des très très grands joueurs découverts comme Nicolas Nkoulou, comme Loïc Rémy. On a perdu de très très grands joueurs. Gaby Heinze c’est un exemple type, Lucho c’est pareil, Hatem c’est pareil, Mamadou Niang. C’est des joueurs pour qui il fallait tout faire pour les garder. Je pense que si ces joueurs-là étaient là, on serait allé très très loin cette année et les années précédentes en Ligue des champions. »