Hier, pour son dernier match de préparation, l’OM s’est imposé, difficilement, contre Evian Thonon Gaillard (2-1). Amalfitano, sorti à dix minutes de la fin du match, n’était visiblement pas très content.
Amalfitano entame sa deuxième saison sous les couleurs de l’OM, après une première année mitigée, marquée par son apparition dans le groupe France et un gros coup de pompe en fin de saison. En mai dernier, on évoquait même un possible départ de l’ancien lorientais, échaudé par le manque d’esprit collectif dans le groupe phocéen. Finalement toujours là, à quelques jours de la reprise officielle, Amalfitano était titularisé hier, contre Evian Thonon-Gaillard. Intéressant dans ses déplacements et dans son jeu à une touche de balle, Morgan a craqué, au moment de sa sortie. A quelques jours du troisième tour préliminaire de Ligue Europa contre Eskisehispor, Baup décidait de reposer son milieu de terrain offensif et de lancer la seule recrue marseillaise, Raspentino, à la 82e minute. En sortant, Amalfitano est allé s’asseoir au bout du banc phocéen. Et a commencé à rouspéter. Anigo s’est d’abord déplacé pour comprendre cet énervement, avant que le coach, Elie Baup, vienne personnellement aux nouvelles.
Un problème récurrent
Pourquoi cette mauvaise réaction ? Amalfitano n’était pas déçu de sortir avant la fin du match, non. Mais le milieu de terrain reprochait à certains de ses coéquipiers un manque de collectif sur le terrain. Lui qui cherche toujours à trouver ses partenaires en une ou deux touches de balle s’est braqué face à l’individualisme de certains. Baup, à la fin de la rencontre, a tenu à protéger son joueur au micro du Phocéen : « Ca fait partie de l'envie de jouer, de la vie du groupe. Il n'y a rien de particulier là-dedans. C'est compréhensible, ça fait partie de l'investissement de tous les joueurs. Je vois dans l'envie de tous nos joueurs de toujours faire mieux, faire plus, de jouer le maximum ». Pourtant, le problème est plus grave. Les reproches d’Amalfitano sont les mêmes qu’il proférait déjà en fin de saison passée. Et oui, la route est longue, pour ressembler au Barça.