OM : le plan de Labrune pour contrer le PSG
La rédaction

Quelques heures avant le Clasico au Stade Vélodrome, le président de l’OM s’est confié dans le Journal du Dimanche sur le début de saison de son équipe et sur la gestion du club.

Un classement qui ne le surprend pas Critiqué, chahuté, Vincent Labrune a vécu des moments difficiles depuis qu’il a pris la présidence du club phocéen. Maintenant, il savoure tout en restant conscient du chemin qu’il reste à parcourir : « Je ne suis pas surpris d’être dans le haut du tableau car, même si nous avons dégraissé, nous nous sommes pas affaiblis ». Une réussite qu’il doit en partie à Baup et au climat apaisé qui règne autour du club : « Elie Baup est parfait pour la reconstruction. C’est un homme de peu de mots mais combatif et bosseur. Il a l’expérience et, comme la plupart des joueurs, il est revanchard ».

Une gestion du club qu’il assume Labrune se positionne comme l’homme qui a remis sur le droit chemin les finances du club et qui a prévu tout échec de l’équipe, comme celui de l’année dernière : « L’idée était d’avoir des coûts en phase avec la baisse programmée de nos recettes et de ne plus être dépendant de la Ligue des champions. C’était une nécessité de survie ». Le bras droit de Margarita Louis Dreyfus n’hésite pas à mettre en avant le rôle de l’actionnaire : « La situation est bien meilleure. L’OM a la chance d’avoir Margarita Louis Dreyfus comme actionnaire, qui a encore fait des efforts considérables cet été sous la forme d’un abandon de créances de 30 millions et en injectant 15 M€ de trésorerie. Structurellement, nous avons poursuivi la réduction des achats de joueurs, en passant de 45 millions en moyenne à 11 en 2011 et 2,6 cette saison. Nous avons aussi entièrement purgé notre dette joueurs (reliquat de transferts payés sur plusieurs années) et nous avons encore diminué notre masse salariale de 20 millions. Heureusement que nous avions anticipé, par exemple en faisant partir Lucho, notre plus gros salaire ( 380.000 € brut mensuel), dès l’hiver dernier. Vu le marché, nous n’aurions pas trouvé d’acheteur cet été alors que le club ne pouvait plus supporter son salaire ». Des choix que les supporters marseillais avaient eu du mal à accepter ces derniers temps.

Un avenir incertain Le président ne ferme pas la porte à un départ d’un joueur cadre (Ayew ou Rémy) lors du mercato d’hiver. Tout dépend encore une fois du classement et de la dynamique de l’équipe : « Ces deux joueurs ont un bon de sortie. Mais pour l’instant, c’est de la fiction. Nous n’avons effectivement pas réalisé 100 % de l’objectif fixé par l’actionnaire. Il y a deux moyens d’y parvenir : soit nous faisons mieux que notre classement prévisionnel, budgété à la 5e place ; soit nous présenterons une balance des transferts positive au 30 juin 2013. » Il précise même que l’OM peut se permettre une deuxième saison sans Ligue des champions, même s’il ne veut pas penser à une nouvelle contre-performance en fin de championnat.

« La valeur d’un club ne se mesure pas qu’à son compte en banque » C’est le leitmotiv du président marseillais. Malgré le constat d’un « déséquilibre » créé par l’arrivée des Qataris, Labrune ne veut pas s’avouer vaincu et met en avant les qualités de l’OM qui permettront au club de continuer à rivaliser avec son meilleur ennemi : « Il faut plutôt essayer de trouver de nouvelles recettes, des nouveaux partenaires intéressés par la notoriété sans égal de l’OM. L’arrivée du Qatar au PSG peut bénéficier à son concurrent historique ». Nul doute qu’un succès ce soir conforterait un peu plus Vincent Labrune dans ses choix.

Par Mathieu Lefevre